Alors que depuis lundi 11 mai, l’ensemble des commerces sont autorisés à rouvrir leurs points de vente, L’Alliance du Commerce publie un guide de bonnes pratiques afin d’accueillir les équipes et les clients en sécurité.
L’heure du déconfinement a sonné.
Si les restaurateurs sont encore contraints de garder leurs points de vente fermés, l’ensemble des autres commerces ont redémarré leur activité ce lundi 11 mai. Dans un contexte de crise sanitaire, les enseignes ont dû repenser le parcours clients ainsi que les modalités d’accueil de leurs salariés et des consommateurs. Pour aider les commerçants à déployer les bons réflexes dans leurs magasins, L’Alliance du Commerce vient de publier
un guide de bonnes pratiques.
“Réalisé en partenariat avec le Conseil du Commerce de France, ce guide s’intéresse à l’ensemble du parcours client, de son entrée à sa sortie du magasin, afin d’assurer à chaque étape le respect des gestes barrières et mesures de distanciation physique”, souligne L’Alliance du Commerce.
Port du masque obligatoire
Venant en complément du protocole diffusé par le ministère du Travail début mai, le document recommande le port du masque obligatoire pour les salariés et incite les clients à s’en munir également.
“La mise à disposition de gel hydroalcoolique est également un élément clé à la réouverture, dès l’entrée du magasin et dans les points d’affluence, notamment au niveau des cabines afin de permettre aux clients de se désinfecter les mains avant d’essayer un article”, insiste par ailleurs l’Alliance du Commerce. Si certaines enseignes comme Gémo
ont fait le choix de fermer les cabines d’essayage pour au moins 15 jours, comme nous le confiait Yvan Soguet, directeur retail de la marque, il est possible de maintenir ces espaces ouverts. Toutefois, après essayage ou retour du vêtement, il est recommandé de placer le produit essayé à l’isolement pendant au moins 24 heures pour une inactivation spontanée suffisante du virus ou de traiter le produit par un système de génération de vapeur d’eau type défroisseur.
“La réouverture des magasins, le 11 mai, est une excellente nouvelle qui impose, cependant, en un temps record de repenser intégralement le fonctionnement des points de vente, d’où notre guide de bonnes pratiques sanitaires pour accompagner les commerçants”, souligne Yohann Petiot, directeur général de L’Alliance du Commerce.
Distanciation sociale
Parmi les autres conseils diffusés par ce guide, on retrouve également la nécessité
d’informer le client, par e-mailing mais aussi par des affichages et rappels sonores dans les magasins, des nouvelles règles. Pour veiller au respect de la distanciation physique d’au moins un mètre, L’Alliance du Commerce conseille de matérialiser au sol la mesure d’un mètre de distanciation, notamment dans les zones d’attente comme les espaces d’essayage ou l’encaissement. Ne pas hésiter non plus à déplacer certains linéaires, meubles ou de réagencer totalement le point de vente pour assurer la sécurité des consommateurs. Le nettoyage et la désinfection des poignées ainsi qu’éviter de vendre des produits d’exposition est aussi recommandé.
Enseignes engagées
Globalement, l’ensemble des enseignes que nous interrogeons depuis quelques semaines nous confient avoir déjà réfléchi à l’ensemble de ces aspects. Ainsi, comme en témoigne Gémo, qui nous a confié avoir limité le nombre de clients dans les établissements mais aussi repensé la circulation à l’intérieur des boutiques.
“Nous avons déterminé un nombre maximal de personnes présentes simultanément qu’il ne faut pas dépasser. Pour un magasin moyen de 1 500 mètres carrés, le ratio a été fixé à 200 personnes”, collaborateurs inclus, insiste Yvan Soguet. D’autres réseaux avec lesquels nous avons échangé et qui ont repris leur activité progressivement nous ont expliqué avoir adopté la même politique. Le caviste Nicolas nous a ainsi précisé n’accueillir qu’une seule personne à la fois dans ses boutiques et interdit aux clients de toucher aux produits.
“La porte est ouverte et fermée par le caviste uniquement, les clients ont interdiction de toucher aux bouteilles et doivent suivre un balisage au sol pour respecter les normes de sécurité en matière de distanciation sociale”,
nous confiait mi-avril Christopher Hermelin, chief marketing officer au sein du réseau Nicolas. Dans des secteurs spécifiques, comme les instituts de beauté,
des enseignes comme Carlance ont adapté leurs cartes de soins et réfléchi à des solutions innovantes pour ne pas faire patienter les clients au sein des établissements.
“Il fallait aussi sécuriser la venue de nos clients. Nous fonctionnons sans prise de rendez-vous, il était important de nous adapter. Nous avons donc réfléchi à une solution qui, une fois que le client s’est présenté en institut et inscrit dans la file d’attente, il reçoit un SMS lui indiquant qu’il peut revenir en institut pour profiter de ses soins”, explique Fabien Estre, fondateur de Carlance.
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