L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations publie une étude pour comprendre réellement l’impact de la crise sanitaire sur les habitudes des clients. Résultats : les Français font moins souvent leurs courses et cherchent à faire des économies.
Après deux mois de confinement et d’inactivité économique pour la majorité des secteurs d’activité, le quotidien reprend son cours. Depuis lundi 11 mai, la quasi-totalité des commerces ont rouvert leurs portes,
exceptés les cafés, les bars et les restaurants dont le sort sera fixé fin mai. Dans ce contexte, les Français ont fait évoluer leurs habitudes de consommation,
comme en témoignent plusieurs études. L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations publie sa propre analyse, réalisée avec Ipsos fin avril. Si à cette époque, les consommateurs vivaient encore confinés, cela montrent quelles tendances se dessinent sur le long terme.
Moins de courses
Les premiers enseignements de l’étude montrent que les Français cherchent à sortir le moins possible. Seuls 48 % confient faire des courses au moins une fois par semaine depuis le début de la pandémie (contre 67 % auparavant). Selon E.Leclerc, “
les modes de courses alternatifs tirent leur épingle du jeu, mais dans une proportion limitée. Ainsi, 20 % des Français consomment davantage en drive, 9 % se font même livrer davantage des paniers de fruits et légumes. De nouveaux usages qui devraient perdurer après la pandémie pour de nombreux Français.” En effet, comme nous l’indiquait
Floris Pesque, manager au sein du département distribution et grande consommation chez Wavestone,
“avec le coronavirus, l’usage du drive a clairement accéléré aussi et il est fort possible que des personnes qui ne consommaient pas en drive avant le confinement continuent de le faire par la suite. Parce que ce mode de consommation est plus facile et plus rapide”. D’après l’étude, 87 % pensent continuer à se faire livrer des fruits et légumes et 76 % à utiliser le drive.
Pouvoir d’achat
Si la crise sanitaire a entraîné, pour de nombreux Français, une hausse du nombre de repas pris à la maison, beaucoup sont ceux à avoir connu une baisse de pouvoir d’achat, notamment à cause
du chômage partiel qui a été massif durant ces deux derniers mois. Ainsi, le critère prix reste le premier aspect pris en compte par les consommateurs. “
Que ce soit pour les produits frais, les produits d’entretien ou l’épicerie. 57 % des Français déclarent y faire encore plus attention qu’auparavant et ils sont 95 % à déclarer qu’ils continueront à y faire encore plus attention après la crise sanitaire”, détaille l’étude. Toutefois, les Français se sont tournés davantage vers des produits d’origine France. 45 % des répondants le faisant plus que d’habitude et 37 % se tournant plus vers des produits issus des circuits courts. 6 consommateurs sur 10 ont d’ailleurs acheté le plus possible des produits locaux pour soutenir l’économie.
“À l’inverse, la recherche d’une consommation plus utile et plus saine entraîne une baisse de la consommation de plats préparés, 28 % des Français en achètent moins, affirment E.Leclerc. U
n changement profond des habitudes de consommation se dessine ainsi puisqu’une majorité de Français se déclarent certains de conserver leurs nouvelles habitudes.”