La crise sanitaire n’est pas sans conséquence sur les réseaux de franchise. Avant de rejoindre une enseigne, il est préférable pour les candidats de comprendre les impacts de la Covid-19 sur l’enseigne. Et de se méfier des franchiseurs qui assurent que rien n’a changé.
Quels sont les impacts de la Covid-19 sur le concept de votre enseigne ?
“En cette période mouvementée, le franchiseur doit avoir fait évoluer son savoir-faire. Évoluer, c’est le propre de la franchise”, pointe Christophe Bellet, président de Gagner en Franchise. Il est par exemple indispensable que les sites Internet des enseignes de distribution et de restauration incluent désormais du click and collect, de la vente à emporter, voire de la livraison. Des franchiseurs ont pu également faire évoluer leurs produits et services pour s’adapter à la crise sanitaire : en restauration, par exemple, des plats plus facilement transportables ont pu être imaginés. “
Un gros travail a également été mené au niveau de la sécurité des personnes”, rapporte Christophe Bellet. Ce qui n’est pas sans impact sur le concept : les franchisés sont tenus de respecter un protocole sanitaire défini par la tête de réseau. Un candidat à la franchise doit donc s’enquérir auprès de son futur réseau de tous les impacts que la crise a engendrés pour s’assurer non seulement que l’évolution de l’enseigne correspond toujours à ses attentes mais aussi que la tête de réseau a su réagir face à la crise.
Comment se porte le réseau aujourd’hui ?
Il peut être intéressant de questionner également sur le travail d’accompagnement qui est mené auprès des franchisés en cette période. Rejoindre un réseau c’est en effet aussi s’assurer un soutien du franchiseur. Il s’agit donc de vérifier si la tête de réseau a su épauler ses membres.
“On peut interroger le franchiseur sur ce qui est prévu par rapport aux entités en difficulté : existe-t-il un soutien financier, par exemple ?”, propose Christophe Bellet. Il invite aussi à poser des questions sur la situation du franchiseur en lui-même, qui a pu souffrir de la situation. Car une situation économique fortement dégradée pourrait agir défavorablement sur la franchise : cela pourrait conduire notamment à moins d’innovations.
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Si le franchiseur a su réagir face à la crise, il est également préférable qu’il se positionne vis-à-vis de l’avenir.
“On peut lui demander quelles réponses il apporterait en cas d’un nouveau confinement. Et, pour les enseignes arrêtées, ce qui est prévu pour la réouverture”, avance Christophe Bellet. L’idée est de comprendre la vision de la tête de réseau pour demain. Il peut également avoir prévu de faire évoluer son concept, d’ajouter des produits ou des services, d’en supprimer d’autres.
“Le candidat doit essayer de comprendre quelles sont les perspectives. Et se méfier d’un franchiseur qui dit qu’aucune évolution n’est prévue. Une tête de réseau qui reste sur son modèle actuel et attend que ça se passe, ce n’est pas bon signe”, met en garde Christophe Bellet. L’agilité est en effet de mise en cette période, le franchiseur doit se remettre en cause. Il est préférable que ce dernier soit transparent avec le candidat, partage avec lui les difficultés rencontrées, les incertitudes pour le futur… Et parle des évolutions prévues même si les échéances sont incertaines.