La seconde enquête publiée par l’UMIH laisse entrevoir le bras de fer qui va s’engager entre l’organisation professionnelle des cafés, hôtels et restaurants et la Fédération française de l’assurance.
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie entend bien porter sur la place publique le conflit qui l’oppose aux assureurs. En effet, dans sa dernière étude, l’UMIH révèle que
“60 % [des chefs d’entreprises] ont fait valoir la garantie perte d’exploitation auprès de leur assureur” alors que près de
“98 % de ces demandes de garantie perte d’exploitation ont été refusées.” Il est évident que le gouvernement Philippe interviendra à terme sur ces épineuses questions pour trouver une solution équitable. Bien décidé à défendre les intérêts de ses adhérents, l’organisation rappelle qu’elle
“est pleinement mobilisée afin que les assurances aillent plus loin sur les garanties de perte d’exploitation.” La filière assurance devant, sans doute, comme le reste du pays faire preuve de solidarité. Dans son allocution télévisée de lundi soir, le président de la République a indiqué veiller à ce que l’assurance soit
“au rendez-vous.”
Cette seconde enquête montre que 92,5 % des établissements sont fermés. Si l’arrêté du 15 mars 2020 permet aux restaurants de réaliser des activités de livraison et de vente à emporter,
“ les restaurateurs restés ouverts déclarent à 4,1 % faire de la vente à emporter, à 2,3 % de la vente en livraison”, poursuit l’organisation professionnelle. Avant d’ajouter :
“Concernant les hôteliers restés ouverts, ils accueillent une clientèle d’affaires, des personnes en hébergement d’urgence, des soignants et des routiers.”
L’enquête révèle également que 75 % des chefs d’entreprises ont sollicité le dispositif d’activité partielle. Un retard à l’allumage semble avoir été constaté puisque seulement
“30,3 % ont reçu une réponse à leur demande d’activité partielle” tandis que
“80 % de ces mêmes demandes ont été acceptées.” L’UMIH note que 80 % des chefs d’entreprise pensent faire appel au fonds de solidarité alors que 45 % d’entre eux vont demander un prêt garanti par l’État auprès de leur banque.