C’est une nouvelle sonnette d’alarme tirée par le CDCF qui constate une hausse des factures énergétiques pouvant être multipliées par quatre. D’autant que l’organisation rappelle que les entreprises du commerce sont aujourd’hui exclues de l’aide mise en place par l’État.
Les fédérations du CDCF (Conseil du commerce de France) en appellent une nouvelle fois au gouvernement
face à l’explosion de la hausse des factures énergétiques.
“On assiste à une multiplication allant jusqu’à une multiplication par 4 des factures et les prévisions à venir sur les prix sont très alarmistes puisque des coefficients fois 5 voire fois 15 sont déjà proposés par les fournisseurs d’énergie !”, explique le CDCF qui estime que la situation n’est aujourd’hui plus tenable après les mouvements sociaux de 2019 et la pandémie. Et le Conseil du commerce de France de citer plusieurs exemples dont celui d’une
“enseigne de l’équipement de la maison dont la charge électricité dans son CA passerait de 1,2 % à 4,2 % avec à la clé, sans aides, le risque de fermer 5 magasins sur 89 existants.” Ou bien encore, celui d’une enseigne de textile (150 magasins dont 100 en succursales) dont les charges énergétiques 2022 représenteront entre 1,5 et 1,7 millions euros en électricité et 500 000 euros en gaz (soit une facture multipliée par 4, par rapport à 2021).
Outre les mesures d’ores et déjà réclamées (remontée du plafond de l’ARENH, plafonnement du prix du gaz, plafonnement du prix du marché spot, etc), le CDCF explique que
les entreprises du commerce sont aujourd’hui exclues de l’aide mise en place par l’État.
“Le seuil de 3 % du ratio coût de l’énergie sur le chiffre d’affaires en 2021 pour les entreprises du commerce est un seuil jamais atteint”, précisent les différentes fédérations professionnelles dans un communiqué commun.
Etendre l’aide pour 2023
Face à cette situation, le CDCF demande à l’Exécutif de prévoir
un ratio d’accès à l’aide “Coût énergie sur chiffre d’affaires” de 1%. Parmi les autres attentes gouvernementales :
“Pour les entreprises enregistrant un doublement au minimum de la facture d’énergie par rapport au prix payé en 2021 (critère déjà existant), déplafonner la prise en charge au-delà de 30 % des surcoûts payés par l’entreprise et étendre l’aide pour l’année 2023.” Le CDCF note que ses différentes revendications sont restées à ce jour sans réponse alors que les entreprises du secteur se sont engagées à se lancer dans un véritable processus de sobriété énergétique.
“Sur l’augmentation du coût de l’énergie, le Gouvernement n’apporte aucun signal fort de nature à rassurer les milliers d’entreprises concernées”, conclut l’organisation.