Mardi 6 septembre 2022, la rencontre entre les ministres Olivia Grégoire et Olivier Klein et les associations d’élus devrait aboutir à un coup d’arrêt des dark stores, notamment à Paris où Anne Hidalgo était vent debout contre les nuisances générées par cette activité.
Il semblerait que la réunion entre
Olivia Grégoire et Olivier Klein, respectivement ministre chargée du commerce et ministre chargé de la ville et du logement, avec les représentants des métropoles ait abouti à “
un scénario qui fait l’unanimité”, selon les propres mots des représentants de l’exécutif. L’épineuse question des dark stores, notamment à Paris, sera prochainement régulée. Force est de constater que cela n’ira pas dans le sens des enseignes du quick commerce et autres dark kitchens.
“Le gouvernement a changé de position et a compris que ces plateformes seront un bousculement dans la vie des villes”, explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme. En somme,
les dark stores sont aujourd’hui bel et bien des entrepôts et pas des commerces.
« Et ce, qu’il y ait un point de retrait ou pas”, clarifie Olivier Klein. La différence est donc de taille : autant dire que nous nous orientons
vers une fermeture administrative prochaine de tous les dark stores illégaux. “
Si nous avions déjà un outil juridique, les futurs arrêtés et décrets bientôt mis en place par l’exécutif confirmeront que les dark stores implantés sous la catégorie commerces, et pas entrepôts, devront fermer”, commente Emmanuel Grégoire.
Des élus qui auront les coudées franches
Dorénavant,
“le maire pourra dire, s’il en veut ou pas dans sa ville”, souligne Olivier Klein. On le voit,
le gouvernement a choisi de sortir de l’ambigüité qui perdurait sur cette activité.
“À Paris, il y avait trop de flou administratif dans ce domaine. Désormais, les règles d’urbanisme devront s’appliquer. À charge pour les différents dark stores de rentrer dans les clous et de ne pas risquer d’infraction au Code de l’urbanisme”, estime Olivier Klein. Pour Emmanuel Grégoire,
il était impérativement nécessaire de réguler cette activité :
“Ce n’est pas le Far West. Le gouvernement vient de confirmer l’inégalité de certains dark stores. Cependant, nous ne sommes pas pour l’interdiction. Nous savons installer des entrepôts de logistique urbaine. Les acteurs du quick commerce peuvent venir nous voir pour espérer aller plus vite et ne pas risquer des interdictions pures et simples.”
Une première victoire remportée par les défenseurs du commerce de proximité qui voyaient, en ces nouveaux acteurs, la mise en place d’une concurrence déloyale qui risquait de vider les cœurs de ville.