Lors de sa prise de parole, lundi 16 mars, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs nouvelles mesures pour aider économiquement les entreprises lors de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. L’Officiel de la Franchise fait le point.
Commerces et restaurants sont à l’arrêt depuis maintenant deux jours. Cette décision prise par le gouvernement d’Édouard Philippe ce week-end n’est pas sans conséquences sur les chefs d’entreprises, et notamment sur les commerçants indépendants, qui voient s’envoler un mois de chiffre d’affaires. Prévue, pour l’instant, jusqu’au 15 avril prochain, la fermeture des restaurants pourrait entraîner une perte de
8 milliards d’euros selon Bernard Boutboul, président du cabinet Gira.
Report de charges fiscales
Pour que la facture soit moins lourde à assumer pour les entreprises et ainsi les aider à passer cette crise sanitaire, Emmanuel Macron a annoncé, lors de sa prise de parole lundi 16 mars, de nouvelles mesures. Ainsi, le président de la République a expliqué que
le dispositif de chômage partiel serait massivement élargi.
“Dès demain (mardi 17 mars, ndlr.), les factures électricité, de gaz et de loyers seront suspendus”, pour toutes les PME en difficulté. Aussi, Emmanuel Macron a précisé que les plus petites entreprises n’auront
“rien à débourser ni pour les impôts ni pour les cotisations fiscales”, et ce tant que la situation durera.
Fonds de soutien
Le président de la République a par ailleurs indiqué qu’un fonds de solidarité, de 300 milliards d’euros, serait créé pour tous les prêts contractés auprès des banques. Un moyen pour l’État de garantir tous les nouveaux prêts sollicités par les chefs d’entreprises auprès de leurs établissements bancaires.
“Ce fonds sera créé et abondé par l’État, et le Premier ministre proposera aux régions d’y contribuer”, a-t-il indiqué. L’enjeu du gouvernement est fort. Avec la crise du coronavirus, nombreuses sont les fédérations, les commerçants et les restaurateurs à s’inquiéter de l’impact économique que l’épidémie aura, à long terme, sur leur activité. Selon Procos, le commerce spécialisé a déjà chuté de 1,4 % en février, après une baisse de 5,1 % en janvier, et ce
“bien avant d’affronter la tempête du coronavirus”. Si le centre-ville résiste mieux +1,7 % en moyenne), les commerces de périphérie chutent eux de 2 %. Des performances qui devraient être encore considérablement en baisse au mois de mars. Toutefois, Emmanuel Macron a annoncé que tout serait fait pour sauvegarder l’activité économique.
“Aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite”, a-t-il ainsi précisé.