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Coronavirus et e-commerce : “L’important est de pouvoir répondre aux besoins des consommateurs”

La crise sanitaire du coronavirus montre l’importance du e-commerce pour les commerçants. Ceux qui ont su digitaliser leur activité auront probablement une longueur d’avance au moment de la reprise. Explications avec Éric Chemouny, directeur général de Proximis, solution de commerce unifié.

Que nous apprend cette crise concernant le e-commerce ?

Ce que nous révèle cette crise sanitaire du Covid-19 reste que les entreprises les moins préparées au niveau du digital risquent de souffrir le plus au moment de la reprise. C’est une crise qui nous a tous touchés de plein fouet, que nous n’avons pas du tout anticipée. Toutefois, durant cette période, l’important est de pouvoir répondre aux besoins et aux demandes des consommateurs en interagissant avec eux sur tous les canaux. Aujourd’hui, les marques ou les enseignes qui s’en sortent le mieux sont clairement celles qui étaient équipées en site e-commerce. Par exemple, les retailers qui sont en mesure de proposer la vente en ligne ainsi qu’une visibilité de leurs stocks magasin sur Internet vont indéniablement plus vendre maintenant mais aussi lors de la reprise, que celles qui ne le font pas.
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Plusieurs enseignes, comme Cultura ou La Redoute, ont annoncé stopper toutes les ventes e-commerce. Que pensez-vous de cette stratégie alors qu’il s’agit d’acteurs bien équipés en matière d’outils numériques ?

Ce type d’enseignes arrêtent tout, je pense, parce qu’elles n’ont plus assez de personnel dans les entrepôts. Si elles décident de tout stopper, c’est qu’elles ont de bonnes raisons. Après je pense aussi que c’est une question de demande de la part des consommateurs. Ces derniers ont besoin de produits de première nécessité et pas forcément de meubles, par exemple. Toutefois, il y a des enseignes de jouet, de vin ou encore de cosmétiques qui fonctionnent très bien sur Internet durant cette période. Mais ce sont des acteurs qui, en temps normal, font déjà entre 5 % et 6 % de leurs ventes sur Internet qui vont facilement doubler ce chiffre d’affaires car aujourd’hui il n’y a plus qu’un seul canal de vente. Ce sont des entreprises qui pourront redémarrer très vite une fois que le confinement sera levé et que l’activité économique repartira.

Au moment de la reprise, quels défis attendent les enseignes ?

L’avantage de cette crise est que tout le monde redémarrera en même temps. Mais c’est là que les enseignes devront être innovantes pour pouvoir vendre leurs produits en stock. Par exemple, dans le secteur du textile, quand l’activité va reprendre il y aura toute la collection du printemps à écouler. Et pour cela, il ne faudra pas hésiter à investir tous les canaux de distribution. Celles qui continuent de vendre sur Internet pendant le confinement auront moins de mal à redémarrer, c’est indéniable.
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Vous proposez une solution de commerce unifié. Pouvez-vous expliquer concrètement de quoi il s’agit ?

Le commerce unifié est différent de l’omnicanal. Il s’agit d’une nouvelle façon de gérer tous les canaux du distribution en mettant le consommateur au centre. L’objectif étant de réunir l’ensemble des canaux de vente dans un seul et même panier. Concrètement, un commerçant équipé de notre solution peut voir qu’un client a abandonné son panier lorsque celui-ci se rend en magasin. Selon moi, c’est l’avenir de la distribution.

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