Nombreux sont les Français qui aimeraient créer leur entreprise et qui songent à le faire en franchise. Encore faut-il bien préparer la phase de financement du projet. Par Florence Soubeyran, responsable Commerce et Franchise Banque Populaire chez BPCE
Les Français ayant l’intention de devenir franchisé
identifient plusieurs avantages à rejoindre un réseau de franchise. Pour 43 % d’entre eux, la franchise permet de bénéficier d’un accompagnement et de moyens pour développer son affaire, de profiter de la notoriété d’une marque (42 %). Limiter les risques financiers est le troisième bénéfice évoqué (35 %). Enfin, 15 % y voient l’opportunité d’acquérir un savoir-faire.
Près des trois quarts des franchisés étaient salariés avant d’ouvrir leur premier point de vente en franchise. Pour ceux qui étaient déjà à leur compte (17 %), la majorité d’entre eux étaient commerçants (9 %), à la tête d’une entreprise (5 %) ou travailleurs indépendants (4 %).
Si la moitié des franchisés n’a pas changé de secteur d’activité (53 %), 12 % ont évolué vers un secteur d’activité proche et près d’un tiers (32 %) en ont profité pour changer de domaine d’activité.
Dans le cas d’une création en franchise, le montant du financement est un peu plus élevé que si vous optiez pour une entreprise classique, en indépendant isolé.
La reconnaissance du réseau de franchise auprès des partenaires financiers
La franchise permet de bénéficier d’une marque connue, parfois d’une exclusivité de produits et bien souvent d’une exclusivité d’implantation. Mais la franchise, c’est aussi profiter d’économies d’échelle : des produits et achats d’équipement négociés par une centrale d’achat qui bénéficie de réductions grâce aux volumes importants qu’elle commande.
La franchise permet également de bénéficier d’une solide formation initiale qui permet la transmission du savoir-faire par le franchiseur, d’une assistance, d’outils de gestion, d’outils et campagnes de communication et actions de marketing mises en place par la tête de réseau. Cet appui du réseau et la puissance de la marque auprès des consommateurs sont des éléments qui permettent en principe de réduire significativement le risque du projet et une meilleure pérennité.
Ces arguments jouent très souvent un rôle décisif auprès des entrepreneurs mais également les partenaires financiers. De plus, choisir un franchiseur qui a mis en place des partenariats avec les pôles Franchise des banques sera un plus car la demande de financement sera étudiée d’autant plus rapidement.
Dans ce contexte, il est essentiel de bien s’impliquer dans l’élaboration de son dossier. Ne pas s’affranchir de la réalisation de l’étude du marché de sa zone d’implantation utile à la réalisation du prévisionnel d’activité, élément clef des documents présentés au banquier. Ce business plan sera réalisé avec l’expert-comptable et à partir des ratios types transmis par le franchiseur. Le plan de financement liste la totalité des dépenses réalisées pour les investissements requis pour la création de l’entreprise (droit d’entrée de l’enseigne, droit au bail, travaux, aménagement, stock, …) et en face les moyens de financer ces dépenses donc les apports personnels, éventuellement des aides type prêts d’honneur et bien sûr le financement bancaire sollicité.
Adopter une posture de chef d’entreprise
Enfin, il est utile d’adopter au plus tôt la posture du chef d’entreprise que l’on est en train de devenir pour être convaincant. On peut tout à fait être accompagné par l’expert-comptable lors de son rendez-vous chez le banquier, mais il n’est pas conseillé de l’être par le franchiseur.
