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Centres-villes : le rapport Marcon relance le débat de l’ouverture le dimanche

Jeudi 15 mars, André Marcon, président honoraire des CCI de France et maire de Saint-Bonnet-le-Froid (43), remettait le rapport d’une Mission prospective sur la revitalisation commerciale des villes petites et moyennes à Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, et à Delphine Gény-Stéphann, secrétaire d’état auprès du ministre de l’Économie et des finances. Il avait été missionné sur ce sujet au mois de janvier.

  Dans le cadre des suites du programme “Action cœur de ville”, la Mission sur la revitalisation commerciale des villes moyennes présentait son rapport jeudi 15 mars. Au total, une trentaine de mesures ont été formulées pour stimuler l’attractivité de centres-villes de plus en plus délaissés.  

Trois grands axes de travail

Nous sommes persuadés qu’il y a un avenir pour les centres-villes si nous savons y ramener des populations jeunes, déclare André Marcon. Cela passe par une politique de l’habitat. S’il y a des habitants alors il y aura des clients dans les commerces.” Le président honoraire des CCI a détaillé les trois grands volets autour desquels ses propositions s’articulent :
  • La gouvernance : “de la même manière qu’il y a un directeur de centre commercial, il faut instaurer une gouvernance en centre-ville”, estime-t-il. Cela passe notamment par la création d’un comité local de gouvernance, ou encore le recrutement de “manager” de centre-ville.
  • L’adaptation de l’offre aux usages qui changent. Cela passe par des centres-villes connectés, ou encore la création d’un fond de mutation pour les commerces.
  • L’animation et l’optimisation des flux sur les centres-villes, avec des solutions facilitatrices pour la logistique, les déchets, etc., ou encore le déploiement de modes de déplacement innovants.
Pour Delphine Gény-Stéphann, “le principal enjeu est d’adapter nos centres-villes aux besoins des citoyens.”  

La question épineuse du travail dominical

Parmi les pistes de travail proposées par le rapport, l’une revient notamment sur le sujet du travail le dimanche. “Pour répondre aux attentes de la clientèle, il faut que les commerçants ouvrent entre midi et deux et le soir, comme ils en ont déjà le droit, estime André Marcon. Et ils doivent aussi pouvoir ouvrir le dimanche après-midi, quand il y a des chalands dans le centre-ville”. S’il précise qu’il n’est pas question d’obliger les commerçants à travailler le dimanche, mais plutôt de ne pas empêcher ceux qui le souhaitent de le faire, il reconnaît que cela suppose un changement de loi qui n’est pas évident et que certains commerçants y sont opposés.  

Le casse-tête du stationnement

Si les consommateurs ont déserté les centres-villes, c’est aussi parce les grandes surfaces en périphérie disposent de nombreuses places de stationnement, bien souvent gratuites. “Actuellement dans les centres-villes, le stationnement est gratuit quand les commerces sont fermés”, s’est amusé André Marcon. Pour lui, “on a chassé les voitures du centre-ville, mais on n’a pas résolu le problème du transport des courses…”. C’est pourquoi il préconise d’innover, grâce à parkings dotés de consignes, ou l’utilisation de véhicules électriques.  

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