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Centres commerciaux : le gouvernement détaille les conditions de fermeture

Dans une allocution inattendue vendredi 29 janvier, Jean Castex a acté la fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres. Une mesure effective depuis dimanche minuit. Alors que les fédérations et les foncières font entendre leurs voix, Bruno Le Maire a reçu les représentants des organisations patronales et les acteurs du secteur pour affiner les choses.

Toute la semaine dernière, l’hypothèse d’un troisième confinement commençait à se confirmer. Vendredi 29 janvier au soir, le Premier ministre Jean Castex a pris de court les Français en annonçant de nouvelles mesures et restrictions pour éviter de confiner à nouveau le pays. Parmi les annonces effectuées, celle de la fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés a été actée. En vigueur depuis dimanche minuit, cette nouvelle restriction a été détaillée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, devant les représentants des organisations patronales ainsi que les acteurs de la grande distribution, du commerce et des centres commerciaux.
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Éviter le brassage

Ainsi, lors de cette réunion qui s’est tenue samedi 30 janvier, Bruno Le Maire a rappelé “que l’ouverture des commerces restait le principe, à l’exception des commerces qui généraient des brassages de population importants, présentant ainsi un risque de circulation accrue du virus”. Les commerces non alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés de surface commerciale utile et les commerces non alimentaires des centres commerciaux et galeries marchandes d’une surface commerciale utile supérieure à 20 000 mètres carrés sont concernées par ces nouvelles fermetures. “Les 20 000 mètres carrés se calculent en additionnant l’ensemble des surfaces des commerces, alimentaires ou non”, insiste le gouvernement. En revanche, si les zones commerciales, parcs d’activité et villages de marques où la circulation du public entre les commerces intervient en extérieur ne sont pas concernés et peuvent rester ouverts, les bâtiments de plus de 20 000 mètres carrés cumulés reliés par des allées closes et couvertes de ces zones doivent quant à eux fermer. C’est le cas notamment de l’enseigne Ikea qui est contrainte de baisser le rideau de la quasi-totalité de ses points de vente. “Nous devons fermer les portes de tous nos magasins dès le dimanche 31 janvier 2021, à l’exception de notre magasin de Vélizy et de l’atelier de conception de Nice”, a annoncé la marque sur les réseaux sociaux.
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400 centres commerciaux et magasins concernés

Selon les chiffres du gouvernement, 400 centres commerciaux et magasins seraient concernés par ces nouvelles mesures restrictives. Le ministre a toutefois précisé que les commerces alimentaires de ces centres commerciaux pourraient continuer leur activité, qu’il s’agisse des supermarchés ou des magasins spécialisés comme les boulangeries. Les pharmacies seront également autorisée à rester ouvertes. Les commerces fermés, s’ils ne pourront pas faire du click and collect ou du retrait de commande pourront continuer à utiliser la livraison. Aussi, le renforcement des jauges a été mis en place dans les grandes surfaces, avec une personne pour 10 mètres carrés. Les autres commerces conserveront l’ancienne j’auge d’1 client par 8 mètres carrés. Pour épauler les centres commerciaux et commerces impactés, Bruno Le Maire a confirmé que les mesures de soutien sont maintenus. Ainsi, tous les commerces fermés bénéficieront du fonds de solidarité renforcé, avec un droit d’option entre la compensation de perte de CA jusqu’à 10 000 euros ou l’indemnisation de 20 % du CA plafonné à 200 000 euros par mois. “Pour les commerces en réseaux, particulièrement les grandes enseignes intégrées pour lesquelles les 200 000 euros de compensation seraient insuffisants, le dispositif de couverture de 70 % des charges fixes leur sera ouvert. Ces aides permettront aux commerçants de faire face à leur loyer et charges”, indique le gouvernement. L’activité partielle sans reste à charge et l’exonération des cotisations patronales seront également des aides déployées.
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Coup de grâce

Malgré cet arsenal d’aides financières, les centres commerciaux accusent le coup. Le CNCC  a réagi dans un communiqué en indiquant : “Ce nouveau confinement commercial intervient après deux phases de fermetures de plus de trois mois en 2020 qui ont profondément fragilisé tous les acteurs de la filière et les millions d’emplois qui lui sont associés. L’urgence est évidente. […] Cette nouvelle fermeture porte le coup de grâce à un secteur dont les contributions sociales (plus de 3 millions d’emplois) et fiscales (50 milliards d’euros par an) sont cruciales pour l’économie française”. De son côté, la foncière la Société des Grands Magasins regrette “l’absence de concertation, de cohérence, de réflexion et de dialogue sur les conséquences [de] cette décision. Celle-ci revient à stigmatiser sans raison les galeries commerciales par rapport à d’autres acteurs comparables, comme les retail parks, et elle est d’autant plus dommageable qu’elle ne s’accompagne d’aucune mesure de compensation pour les bailleurs exclus du fonds de solidarité prévu par les autorités”. L’entreprise réclame ainsi des mesures supplémentaires pour “soutenir la reprise économique des commerçants mais aussi des foncières”. L’exonération de la taxe foncière ou la compensation totale des mesures d’exonération des loyers sont ainsi des propositions évoquées.

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