L’Autorité de la concurrence valide le rachat de l’enseigne bio par Carrefour mais à certaines conditions.
Au début du mois de novembre dernier, le tribunal de Commerce de Paris avait, on s’en souvient, tranché en faveur de Carrefour. Le groupe dirigé par Alexandre Bompard pouvait, après un feuilleton épique, d’offres et de contre-offres, mettre enfin la main sur l’enseigne bio. L’Autorité de la concurrence vient de valider ce rachat mais soumet toutefois ce dernier à plusieurs conditions. L’institution a, en effet, repéré des risques d’atteinte à la concurrence dans quatre zones de chalandise entourant les magasins rachetés à Paris (situés rue de Cléry, rue de Bourgogne, rue Lecourbe et rue du Poteau) et dans six zones situées hors de Paris (Levallois-Perret, Nancy, Puteaux, Toulouse rue des Frères Lion, Toulouse rue Paul Vidal et Toulouse rue Rémusat).
“Afin de remédier à ces préoccupations de concurrence, Carrefour s’est engagé à céder, à un ou plusieurs concurrents, huit magasins Bio c’ Bon ou Carrefour, situés dans ces zones”, précise l’Autorité de la concurrence. Elle a considéré que l’opération n’était pas susceptible de renforcer de façon significative la puissance d’achat de la nouvelle entité vis-à-vis des fournisseurs de produits biologiques.
“Après avoir consulté les fournisseurs des parties dans le cadre d’un test de marché, l’Autorité a également constaté que l’opération ne les plaçait pas dans une situation de dépendance économique vis-à-vis de la nouvelle entité”, poursuit l’Autorité de la concurrence.
En novembre dernier, Carrefour s’était engagé à préserver l’emploi de plus de 1 000 salariés Bio C’Bon, soit la quasi-totalité des effectifs actuels. Le prix de cette acquisition avait été de 60 millions d’euros.