Quatre ans après son retour fracassant dans l’Hexagone, Burger King vient de passer le cap des 100 restaurants en métropole. Un développement rapide, effectué en plusieurs étapes, sur lequel Jérôme Tafani, directeur général de l’enseigne revient.
Burger King a fait son come-back en France il y a quatre ans et connaît un franc succès auprès des consommateurs et des franchisés. Comment expliquez-vous cela ?
Le bilan de ce retour est plus que positif. Il y a eu plusieurs étapes dans notre développement qui explique aujourd’hui notre expansion et notre succès. La première, c’est la réouverture par Autogrill (qui gère le développement de l’enseigne dans plusieurs pays, ndlr.) des deux premiers restaurants en 2012, après
quinze ans d’absence sur le territoire français. Puis, peu de temps après, il y a eu la
reprise de la master-franchise par le groupe Bertrand, ce qui a permis de développer une quarantaine de restaurants. Enfin, en 2015, le rachat des restaurants Quick a accéléré considérablement notre développement.
Avec cette opération, Burger King comptait transformer la quasi-totalité du parc de restaurants Quick. Qu’en est-il aujourd’hui ?
L’enseigne Quick en France, c’était 400 restaurants. Il faut être lucide : la totalité des restaurants ne pourront être changés en Burger King. Cela se fera en fonction des opportunités et des emplacements les plus porteurs. Car il faut avoir en tête qu’une transformation demande 1,5 million d’investissement, deux mois de fermeture minimum et la formation du personnel.
À ce jour, 30 restaurants Quick sont devenus des Burger King et nous comptons véritablement accélérer le processus en atteignant entre 70-80 points de ventes transformés.
Plus globalement, quels sont vos objectifs de développement pour les prochaines années ?
Nous avons déployé un plan qui s’appelle “Quick’N’King 2020”. Notre ambition est d’atteindre les 2 milliards de chiffre d’affaires et les 600 restaurants d’ici à trois ans. Aujourd’hui, notre réseau compte près de 120 points de vente et nous pensons franchir le cap des 200 à la fin de l’année 2017. Cette expansion rapide peut se faire grâce à un développement mixte, mêlant la création de nouveaux restaurants et la conversion des anciens Quick.