Les premières Assises métropolitaines du centre-ville, organisées conjointement par la Métropole du Grand-Paris et l’association Centre-ville en Mouvement, se sont déroulées ce mardi 19 octobre à Paris. L’un des enseignements de cet événement : la dynamisation du centre-ville ne passe pas uniquement par le commerce.
Faire son choix entre centre-ville et centre commercial peut être parfois difficile quand on souhaite se lancer en franchise. Face à des centres-villes parfois vieillissants, il est aussi tentant de s’orienter vers la périphérie. Redynamiser les centres-villes pour attirer toujours plus de nouveaux commerçants, voilà l’objectif de la Métropole du Grand-Paris et de Centre-ville en mouvement qui organisaient les premières Assises métropolitaines du centre-ville, ce mardi 19 octobre à Paris. Pendant cet événement, le mot d’ordre a été donné : la dynamisation du centre-ville ne repose pas que sur le commerce, même si c’est l’un des aspects essentiels.
“Pour dynamiser le centre-ville, il ne faut pas s’occuper que du commerce, a ainsi déclaré Emmanuel Le Roch, délégué général de la fédération Procos. Il faut qu’il y ait des consommateurs qui souhaitent y habiter et s’y rendre régulièrement. C’est l’un des sujets clés. Autre point essentiel : l’accessibilité et le stationnement. Ce n’est pas forcément très politiquement correct de dire cela, mais la principale cause du désamour des consommateurs pour le centre-ville vient du fait qu’il est souvent difficile d’y accéder. N’oublions pas que 70 % des Français habitent en périphérie.”
Locomotive commerciale
Pour faire un centre-ville dynamique, les experts, présents durant cette journée, sont revenus sur la notion de locomotive commerciale. Une notion qu’il est intéressant de connaître en tant que futur franchisé et avant de faire son choix de secteur d’activité.
“Le principe est simple : une locomotive commerciale est une activité ou une enseigne qui permet de drainer un flux, autour duquel les autres enseignes vont pouvoir se greffer pour booster leur activité. L’idéal est d’avoir un flux quotidien, récurent et le plus important possible. Ce qui explique que l’hypermarché était un modèle plébiscité et l’est encore, même s’il est décrié”, déclare ainsi Jérôme Le Grelle, directeur exécutif CBRE / Retail France. Pour le centre-ville, Emmanuel Le Roch estime que pour déterminer quelle enseigne peut être considérée comme une locomotive, il faut bien analyser les besoins et demandes de la population locale.
“Chaque territoire réclame des réponses différentes. Il y a des populations différentes, un existant, des comportements qui ne sont pas identiques, etc. selon les zones de chalandise. Cela entraîne forcément des réponses différentes en fonction des territoires. Il faut l’avoir en tête”, explique le délégué général de Procos, avant d’ajouter :
“Pour moi, la locomotive a un premier rôle : capter les clients de sa zone. C’est véritablement le cas pour l’alimentaire. Dans le non-alimentaire, les achats sont moins fréquents, donc pour moi, il n’y a pas de locomotive en tant que tel qui implique des achats quotidiens. En revanche, on peut considérer comme locomotive, un territoire où la concentration d’acteurs est importante et différenciante. Ce qui rendra la zone attractive et incitera les consommateurs à se déplacer parce que la zone est unique.”
Autant d’aspects, qu’en tant que futur franchisé, vous devez avoir en tête avant de choisir votre enseigne mais surtout votre implantation finale.
Article réalisé avec
Nicolas Monier.