Face à des chiffres négatifs sur le dernier mois ainsi qu’à la baisse du pouvoir d’achat, Procos a les yeux rivés sur la fin de l’année. Une période souvent cruciale pour beaucoup d’enseignes du commerce spécialisé.
Les derniers chiffres Procos pour le mois d’octobre 2022 laissent apparaître
une baisse de 1,5 % par rapport à la même période en 2021. La fédération du commerce spécialisé estime d’ailleurs que
“compte tenu d’une augmentation sensible des prix pour une partie des acteurs, ce chiffre acte une baisse de consommation supérieure en volume de produits vendus.” À noter que les secteurs de l’habillement et de la chaussure sont une nouvelle fois très à la peine (- 5,5 % vs 2021). Même constat pour le secteur culture-cadeaux-jouets (-4,1 %) et celui de l’équipement de la maison (-2,6 %). Une météo très chaude pour la saison n’aura pas permis aux enseignes de faire le plein. Toutefois, il faut noter
les belles performances de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l’alimentaire spécialisé (+ 3,5 %). Comme le révélait, il y a quelques jours, l’Alliance du Commerce,
la pénurie de carburant aura également fortement impacté la fréquentation des magasins. Procos révèle ainsi une baisse de -0,8 % de la fréquentation mais surtout
une chute de 3,9 % en périphérie.
“Par rapport à octobre 2019, cette baisse est très forte (- 20,9 % en octobre contre – 13,2 % en septembre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points en octobre”, souligne l’organisation professionnelle. Dans ce contexte, Procos alerte sur le fait que
la période qui démarre s’avère cruciale pour plusieurs enseignes du commerce spécialisé. D’autant plus, face au risque d’évolution forte de l’indice des loyers commerciaux (ILC) en décembre 2022.
Réponse du gouvernement
“Cet effet ciseaux, baisse de marge/fortes croissances des coûts, est très préoccupant et de nature à fragiliser fortement beaucoup de magasins”, estime Procos qui souhaite que le gouvernement intervienne aussi rapidement sur la crise énergétique. La fédération imagine d’ailleurs
“un dispositif de fixation du prix de l’électricité supportable (découplage gaz/électricité ou malheureusement aides significatives de l’Etat).” De même, Procos
espère que les bailleurs sauront se montrer compréhensifs en limitant l’indexation des loyers sur la période.