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Soldes d’été : une baisse de 10% des ventes en magasin

Il semblerait que la clientèle ait boudé les magasins durant les soldes d’été. Selon le panel de l’Alliance du Commerce publié le mardi 19 juillet 2022, les commerçants (dans l’habillement) ont en effet enregistré une baisse de 10% des ventes. Un bilan qui confirme les tendances observées au premier semestre 2022.   Les fermetures administratives (2020 et 2021) liées à la crise sanitaire et les déplacements restreints des consommateurs auront pesé sur le chiffre d’affaires des commerçants dans le textile et l’habillement. C’est ce qu’indique l’Alliance du Commerce (60 acteurs de l’habillement, représentant 10 000 magasins) dans son panel dévoilé le mardi 19 juillet 2022. L’activité des magasins a en effet chuté de 10 % par rapport aux soldes estivales de 2019. Et la fréquentation des magasins a quant à elle baissé de 21 %. Un chiffre qui s’inscrit, là encore, dans la continuité des tendances observées au cours du premier semestre 2022 (-9 % d’activité et -21 % de trafic). Cependant, le shopping attire toujours les Français car le panier moyen augmente de 11,2 % durant la période des soldes. Un pourcentage qui s’explique d’une part par une gestion plus fine des taux de démarques par les enseignes (quantité moins importante des stocks), et d’autre part, par l’impact de l’inflation envers les acteurs du commerce.

Davantage de ventes en ligne

À l’inverse, les consommateurs se sont tournés vers la vente en ligne, permettant à ce canal d’achat de progresser de 60 % pendant les soldes, comparé à la même période en 2019. Cependant, bien qu’on observe une modification des comportements d’achats des Français (temps, praticité, etc.), la part des ventes en ligne reste encore insuffisante. Et ne compense que partiellement la perte d’activité enregistrée en magasin.

L’épineuse question des loyers commerciaux pour contrer l’inflation

Dans ce contexte de baisse d’activité en magasin et de forte hausse des coûts de production (matières premières, transport maritime) et d’exploitation (énergie, salaires), les commerçants sont également inquiets par rapport au montant, de plus en plus élevé, des loyers et des charges locatives. En effet, les loyers commerciaux évoluent automatiquement en fonction de l’indice des loyers commerciaux (ILC) calculé chaque trimestre sur la base de l’inflation, à hauteur de 75 % et de l’évolution du coût de la construction (à hauteur de 25 %). Et malgré une révision de sa méthode de calcul en mars dernier, l’ILC connait de très fortes hausses depuis l’automne 2021, amplifiées à leur tour sous l’effet de l’inflation. À titre d’exemple, l’indice paru en juin 2022, au titre du premier trimestre de la même année s’élevait déjà à +3,32 %. Et l’indice pourrait dépasser les 5 % d’ici à la fin de l’année étant donné le niveau d’inflation envisagé (7 % en tendance d’ici fin 2022 et 5,5 % sur l’année selon l’Insee).

Faire en sorte que le Gouvernement sauve le commerce physique

Cette situation a poussé l’Alliance du Commerce, en association avec d’autres fédérations professionnelles représentatives de commerçants indépendants et organisés, à solliciter le gouvernement pour plafonner l’évolution des loyers commerciaux. Et ce, à un maximum de 2,5 % dans le projet de loi portant les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. L’objectif étant de lutter contre la hausse des prix, mais aussi de soutenir le pouvoir d’achat des Français et de sauvegarder le commerce physique. Les commerçants doivent en effet faire face, non seulement à l’augmentation des coûts des matières premières, mais aussi face à l’explosion du coût de l’énergie, des loyers et des salaires. Dans ces conditions, les commerçants ne peuvent plus payer des loyers décorrélés de la réalité de leur activité économique. Nous demandons donc au gouvernement et aux députés de plafonner l’évolution des loyers commerciaux comme cela est fait pour les locaux d’habitation dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat“, souligne Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce dans un communiqué. A LIRE AUSSI : Un mois de juin décevant pour le commerce spécialisé   

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