La fédération Procos dresse un bilan, une nouvelle fois, alarmant de la situation pointant aussi le risque de voir l’activité se dégrader par ricochet au regard de la crise ukrainienne.
Après l’Alliance du Commerce et les chiffres du textile, c’est au tour de Procos de sortir son baromètre mensuel. Sans surprise, le commerce spécialisé peine toujours à retrouver son niveau d’avant pandémie.
“Février 2022 reste en retrait de -6,4 % par rapport à février 2019”, explique la fédération soulignant que
“l’activité n’est pas comparable par rapport à février 2021 car les grands centres commerciaux étaient fermés.” De mois en mois, les mêmes secteurs sont à la peine : chaussure (-25,6 %), restauration (-20,4 %), textile (-11,2 %), culture-jeux-jouets (-7,4 %), beauté-santé (-5,8 %). À noter que l’équipement de la maison (+14,5 %) et l’alimentaire spécialisé (+8,4 %) tirent une nouvelle fois leur épingle du jeu.
Sur la période janvier-février, l’activité des magasins affiche une hausse de +16 % mais reste en retrait vis-à-vis de la même période en 2019 : -10,6 %. Pour ce qui est de l’activité web, les ventes online poursuivent leur effritement. Le mois de février 2022 voient ces dernières chuter de – 25,9 %. Une baisse constatée dans tous les secteurs.
“Elles sont toutefois très supérieures à celles de 2019 (+64 %) ce qui démontre la transformation accélérée vers un modèle omnicanal”, poursuit Procos.
À noter que la fréquentation des magasins en février a lourdement chuté de -14 % Des chiffres peu rassurants auxquels il faut ajouter la situation géopolitique actuelle.
“La guerre en Ukraine va entraîner une dégradation des dépenses de consommation des Français et une augmentation violente des coûts d’exploitation des enseignes (énergie, …). D’où l’urgence de trouver des solutions sur une indexation réduite des loyers en 2022 et d’accompagner les entreprises sur le gros problème de l’énergie” , conclut la fédération professionnelle.