Fortement impacté par la pandémie, le groupe aura enregistré une perte de près de 800 millions d’euros de CA en 18 mois. Ses créanciers vont lui permettre de sortir la tête de l’eau mais le fondateur Gérard Brémond devient ultra-minoritaire au capital.
Le groupe Pierre et Vacances-Center Parcs vient de conclure un accord avec ses créanciers (Alcentra, Fidera et Atream) dans le cadre d’un processus d’adossement. Cet accord prévoit notamment l’injection de 200 millions d’euros de fonds propres. De plus, il s’agit également de désendetter massivement le groupe
“par la conversion en capital de plus de 550 millions d’euros de dettes.” Le groupe reviendra ainsi à un niveau d’endettement d’avant crise sanitaire : soit 132 millions d’euros au 30 juin 2022. À noter que le fondateur Gérard Brémond devient désormais simple salarié et aura pour mission d’accompagner le groupe dans sa transition. Sa participation dans le capital va également passer de 49,6 % à 4 %.
Pour mémoire, depuis mars 2020, le groupe a subi de plein fouet la crise sanitaire et ses mesures restrictives. En 18 mois, Pierre et Vacances-Center Parcs aura ainsi enregistré une perte de près de 800 millions d’euros de CA. Il avait alors consommé près de 600 millions d’euros de trésorerie opérationnelle dans la période. Pourtant, la fin d’année 2021 semblait être plus sereine après avoir permis au groupe de passer une période estivale très bonne.
“Nous constatons un retour à la croissance important, supérieur aux attentes. Pour cette fin d’année, les tendances sont également bonnes. Nous bénéficions du fait que les Français ont besoin de partir tout en recherchant des prestations de qualité”, nous expliquait alors Grégory Sion, directeur général de Pierre & Vacances.
Et pour 2022, si l’épidémie n’entraîne pas de nouvelles restrictions gouvernementales, le groupe espère confirmer cette très bonne dynamique, grâce notamment à son fort positionnement en montagne.
“Nos clients sont en manque de neige. Donc le contexte marché nous est très favorable. Malgré l’épidémie, nous sommes sereins car nous avons des clients majoritairement vaccinés. Et surtout, 70 % de notre clientèle hivernale est française. Donc nous restons confiants pour la saison”, affirme Grégory Sion.
Une procédure de mandat ad hoc, destiné à trouver un accord entre l’entreprise et ses principaux créanciers, a été ouverte sur ordonnance du Président du Tribunal de commerce le 14 décembre dernier. En 2025, le groupe prévoyait de réaliser un CA de 1,8 milliard d’euros pour un Ebitda de 275 millions d’euros. Un délai de 12 à 24 mois pourra être obtenu pour permettre au groupe de tenir ces chiffres.