Si les secteurs de l’alimentaire spécialisé et l’équipement de la maison s’en tirent bien, les marchés jouet-jeux-cadeaux et celui de la chaussure affichent encore des replis importants.
On peut choisir de voir le verre à moitié plein. Difficile pour autant d’éluder la réalité. En octobre, l’activité du commerce spécialisé a enregistré une progression de 6,5 % par rapport à la même période en 2020. Bonne nouvelle, tous les secteurs ont réussi à bénéficier de cette embellie. À savoir, l’habillement (+9,7 %) très soutenu par l’équipement de l’enfant, la chaussure (+7,6 %), l’alimentaire spécialisé (+4,3 %), la beauté-santé (+2,8 %), les jeux-jouet-cadeaux (+2,6 %) et l’équipement de la maison (+2,2 %), selon les chiffres du dernier baromètre Procos. En revanche, le commerce spécialisé peine à retrouver encore son niveau d’avant pandémie. Entre le 1
er janvier 2021 et le 31 octobre dernier, le commerce spécialisé a enregistré une progression de 10 % par rapport à 2020 mais est toujours dans le négatif par rapport à 2019 : -10 %. Et si l’ensemble des magasins de l’équipement retrouve des couleurs, ce n’est toujours pas le cas des secteurs de l’habillement (-17 %), de la chaussure (-22 %) et de la beauté-santé (-28 %). “
Des secteurs très présents dans les centres commerciaux donc très impactés par les fermetures des centres commerciaux entre février et mai 2021”, explique Procos.
Le niveau de fréquentation des grands lieux de commerce aura forcément un impact sur le bilan final de l’année 2021, poursuit la fédération professionnelle qui précise qu’en octobre 2021, la fréquentation, tous lieux confondus, a été très légèrement positive de 0,2 %. Un taux en baisse dans les centres commerciaux (-5,3 %) alors qu’il est largement positif dans les centres-villes (+9 %). Procos s’interroge pour savoir si les grandes inconnues de 2022 (inflation, élections présidentielles, etc) auront des conséquences dès cette fin d’année dans la consommation des Français.
“Le voyant sanitaire reste plutôt au vert par rapport à 2020 (fermeture de milliers de magasins en novembre). Même si l’inquiétude n’a pas totalement disparu, les Français ont envie de s’amuser, sortir et consommer. La difficulté est de savoir quels seront les phénomènes qui auront le plus d’impact sur la consommation globale de cette fin d’année”, conclut Procos.