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Shopopop, quand le livreur devient livré !

Ce modèle collaboratif de livraison vient en complément de l’offre de quick commerce qui se déploie dans les grandes métropoles. À la clé pour l’usager livreur, outre un défraiement financier, la possibilité de participer à une véritable économie circulaire.

La livraison semble être l’un des nouveaux leviers de développement dans la galaxie retail. On évoque beaucoup les acteurs du quick commerce et les levées de fonds records qui accompagnent le développement de ces start-ups. L’entrée récente au capital du groupe Casino dans Gorillas en est le parfait exemple. Une autre forme de livraison se développe à la faveur d’autres valeurs. Notamment celles de l’entraide, de la couverture du territoire y compris dans les zones rurales reculées. En somme, une économie circulaire autour de la logistique. C’est ce que propose la plate-forme Shopopop. Cette communauté participative permet la livraison de produits via les usagers eux-mêmes en fonction de leurs trajets quotidiens : école, travail, loisirs, etc. En sommes, vous avez la possibilité, moyennant un défraiement de 6 à 8 euros, d’aller prendre en charge la livraison, directement depuis le magasin concerné et de l’apporter au client final. C’est un modèle libre et sans contrainte pour le livreur qui décide de la fréquence de ses livraisons. “Contrairement aux idées reçues, la livraison ne se fait pas qu’en voiture, nos usagers livreurs le font aussi en bus ou à vélo lorsqu’ils en ont la possibilité. Ils ne se rendent pas dans un entrepôt mais font du shop from store”, explique Johan Ricaut, co-fondateur de Shopopop.
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À l’heure de l’ubérisation de la société et de la précarisation de certaines professions, ce concept collaboratif fait de l’usager un acteur de l’économie circulaire qui peut être à la fois livreur et livré. “Aujourd’hui, la première tranche d’âge de nos usagers livreurs est celle des 36/45 ans puis vient celle des 36/35 ans. Ce ne sont pas forcément des étudiants contrairement au premier réflexe que l’on pourrait avoir lorsque l’on évoque la fiche d’identité des livreurs. De plus, 60 % sont des femmes”, poursuit Johan Ricaut. La plate-forme, qui a noué des partenariats avec des acteurs de la grande distribution, du commerce spécialisé, du textile, de la bureautique, etc, met en valeur le modèle vertueux qu’elle souhaite évangéliser. “La livraison a un coût. Même si elle est proposée gratuitement par l’enseigne pour le consommateur. Nous partons du principe qu’un usager peut payer quelques euros un service de livraison lorsqu’il sait que cet argent servira à un particulier comme lui. Et que, peut-être plus tard, il sera lui aussi rétribué lorsqu’il décidera d’effectuer une livraison à son tour. C’est un modèle circulaire vertueux”, précise le cofondateur de Shopopop.
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Alors que le quick commerce se déploie dans les grandes métropoles, là où la densité permet de rendre le business model viable, la plate-forme collaborative Shopopop met en avant son ancrage territorial de proximité, notamment avec une couverture de 60 % des zones rurales reculées. Quant à la durée de la livraison, entre la prise de la commande et la remise du produit, le délai est de 2 heures. Si le quick commerce apparaît comme un modèle définitivement citadin avec un panier moyen de 25 euros, celui de Shopopop oscille entre 120 et 150 euros. “Nous sommes complémentaires au quick commerce qui sert plutôt de dépannage. Nous nous inscrivons plutôt dans des livraisons, je pense à l’alimentaire, sur une à deux semaines de courses”, conclut Johan Ricaut.
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