En redressement judiciaire depuis mai dernier, l’enseigne de prêt-à-porter cherchait activement un repreneur. C’est chose faite. La Financière immobilière bordelaise s’empare de la marque. Derrière, cette opération, Michel Ohayon, que l’on retrouve comme principal actionnaire de La Grande Récré (Ludendo) et d’une vingtaine de magasins Galeries Lafayette en région.
Le tribunal de commerce de Lille a tranché. L’enseigne Camaïeu vient de tomber dans l’escarcelle de la Financière immobilière bordelaise (FIB). Le repreneur, Michel Ohayon épaulé par Wilhelm Hubner, ancien directeur général du groupe Carrefour, met la main sur 511 magasins. Sur les 634 que comptait l’enseigne. Cette offre, la mieux disante pour le tribunal de commerce, permet la sauvegarde de 2 649 salariés. Soit le maintien de 83 % des effectifs. Camaïeu emploie aujourd’hui 3174 personnes. A noter que l’offre portée par les actuels actionnaires (CVC, Farallon et GoldenTree), qui prévoyait de conserver 367 magasins, n’a finalement pas été retenue par le tribunal de commerce de Lille. Une bonne nouvelle pour l’intersyndicale qui appelait de ses vœux la reprise de la marque en difficulté par la Financière immobilière bordelaise. Une volonté de changement de gouvernance avait été clairement appuyée par les salariés et les syndicats.
Pour mémoire, en mai dernier, l’enseigne de prêt-à-porter avait été placée en redressement judiciaire. En péril, la marque avait lancé une procédure de sauvegarde dès 2018 avant d’être rachetée par ses créanciers. Début mars, Camaïeu avait, par ailleurs, annoncé vouloir se séparer de 135 magasins à l’international pour sécuriser son activité en France. Les nouveaux dirigeants souhaitent désormais s’atteler à transformer en profondeur l’offre et le sourcing de la marque.
“Nous croyons à la présence dans l’écosystème d’un retail de proximité adoptant les codes de la société moderne : dynamisme, proximité avec les clients, eco-responsable, adaptable”, explique Stéphane Cohen, associé fondateur de Wingate, banque d’affaires partenaire de l’opération.
Holding patrimoniale d’investissement française, la FIB (Financière immobilière bordelaise) est spécialisée, depuis 1989, dans l’immobilier commercial.