Jugée la plus crédible, l’offre de reprise de la marque André par François Feijoo, son ancien patron, a été validée mardi 28 juillet par le tribunal de commerce de Grenoble.
Placée en redressement judiciaire par son actionnaire Spartoo, l’enseigne André sera reprise par son ancien PDG, François Feijoo. Jugée la plus crédible, son offre de reprise a été validée mardi 28 juillet par le tribunal de commerce de Grenoble.
“C’est un professionnel du redressement qui connaît très bien la marque et le secteur du retail en général”, disait de lui Tania Rome, déléguée FO pour la marque André, quelques jours avant la validation de son projet.
L’offre de François Feijoo portait sur la reprise de 55 magasins en propre, 13 points de vente affiliés ainsi que deux corners. Initialement, l’ancien PDG d’Eram s’était porté acquéreur de 47 magasins avant de revoir son offre à la hausse. Cette offre de rachat permettra la sauvegarde de 221 emplois, mais n’empêchera pas le licenciement de 188 personnes de la marque.
“L’actionnaire, Spartoo, n’a pas été à la hauteur du projet industriel”, poursuit Tania Rome.
André détient actuellement près de 150 points de ventes qui avaient été tous fermés, durant le confinement, suite aux décisions gouvernementales. A cette période, L’enseigne indiquait perdre 250 000 euros par jour. Au total pas moins de 4 millions d’euros
en 15 jours suite à la fermeture des points de vente. Qui plus est, un prêt de 12 millions d’euros auprès de la BPI (Banque publique d’investissements) avait été refusé.
Rachetée par Spartoo, voilà moins de deux ans, l’entreprise de chaussures avait enregistré en 2019 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros mais avait dû faire face à quelque 10 millions d’euros de pertes. A l’époque, dans un communiqué de presse, Spartoo avait rappelé que son fondateur, Boris Saragaglia, avait investi 13 millions d’euros dans André, baissé les prix, travaillé la gamme en remettant le style et la qualité au cœur des priorités tout en rénovant les magasins. Mais le mouvement des Gilets Jaunes, puis les grèves liées à la réforme des retraites et enfin la pandémie ont eu raison d’une enseigne déjà fortement fragilisée.