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Camaïeu : les deux offres principales de reprise améliorées, les salariés en désaccord

Ce vendredi 24 juillet,une nouvelle audience au tribunal de commerce de Lille est en cours pour présenter, nouveau, les offres de reprise améliorées concernant l’enseigne Camaïeu. Deux offres sortent du lot et les salariés sont en désaccord. Explications.

Les salariés de Camaïeu sont dans l’expectative. Les offre améliorées de reprise de l’enseigne de prêt-à-porter ont été déposées jeudi 23 juillet et sont actuellement présentées au tribunal de commerce de Lille. Au début du mois, une première audience avait eu lieu et deux offres sortaient du lot. La première, portée par les actuels actionnaires (CVC, Farallon et GoldenTree) prévoyait de conserver 367 magasins tandis que la seconde, présentée par la Foncière immobilière bordelaise (FIB) envisageait de reprendre 500 magasins sur les 634 de l’enseigne.
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Amélioration des offres…

Au total, sept offres ont été présentées mais seuls les détails des deux principales nous ont été communiquées par les syndicats. “Pour le moment nous n’avons pas les informations concernant les autres”, nous assure Thierry Siwik, délégué syndical de la CGT. Ce dernier nous précise que le consortium des actionnaires “s’est associé au réseau Grain de Malice (groupe Mulliez) pour améliorer leur offre. Ainsi, 446 magasins seraient repris dont 43 qui deviendraient Grain de Malice. 731 emplois seraient supprimés (sur les 3 200 que compte l’enseigne, ndlr.)”, confie-t-il. Cette offre prévoit également, à terme, de se séparer du siège et de l’entrepôt logistique situés au même endroit à Roubaix. “Ce que les salariés rejettent en totalité”, insiste Thierry Siwik. Face à cette offre, celle de la FIB semble plus avantageuse. Celle-ci prévoit notamment de reprendre 511 magasins et supprimerait 459 emplois. “Une vingtaine de franchisés seraient également repris. Car certains magasins franchisés font du chiffre d’affaires mais les actionnaires actuels ne veulent pas en entendre parler ni les reprendre. Notre sentiment reste qu’ils veulent faire disparaître l’enseigne !”, s’insurge Thierry Siwik.
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…et dissensions au sein des salariés

Deux offres qui entraînent une scission au sein des salariés. Le syndicat UPAE (Unis pour agir ensemble), présenté comme étant majoritaire parmi les salariés de l’enseigne, soutient l’offre du management actuel portée par le PDG Joannes Soënen. Dans un communiqué, le syndicat considère cette offre comme “beaucoup plus aboutie et construite dans une vision qui assurera la pérennité de Camaïeu sur le long terme”. “Malheureusement il y aura de la casse sociale. Mais les 30 millions d’euros de fonds propres sont séquestrés, c’est beaucoup plus rassurant. De plus il y a eu des efforts au niveau social, il y a le partenariat avec Grain de malice et tous les employés de la logistique sont conservés. Le projet est beaucoup plus complet et concret. […] Ce qui nous bloque (sur l’offre de la FIB, ndlr.), c’est le plan de financement. Il y a 20 millions d’euros en fonds propres de promesse non séquestrés. De l’autre côté, on a une garantie avec les 30 millions d’euros séquestrés. Reprendre plus de monde c’est bien, mais si c’est pour revivre ça dans un an…”, a expliqué à l’AFP Van Minh Nguyen, élu UPAE au CSE. De son côté, Thierry Siwik affirme que l’intersyndicale CGT-CFDT-FO a voté à “l’unanimité le soutien au projet de la FIB lors d’une réunion CSE. 14 voix contre 8 et 2 abstentions. Cela montre qu’ils ne sont pas majoritaires et que le projet de la FIB est davantage soutenu”, nous affirme le délégué syndical. La présentation des offres devrait continuer une bonne partie de la journée. La décision finale sera rendue le 17 août.

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