La bonne santé de la filière bio aiguise les appétits. Dernier exemple en date : la négociation exclusive entamée par la Famille Zouari pour une prise de participation majoritaire au sein de l’enseigne Bio c’Bon
La famille Zouari poursuit sa frénésie acheteuse. Après être devenue l’actionnaire de référence de l’enseigne Picard, cette dernière vient officiellement d’entrer en négociation exclusive avec les actionnaires de Bio c’Bon. Dans ce cadre, les banques Messier Maris & Associés et Lazard Frères ont été mandatées pour encadrer cette prochaine opération.
“Cette opération, si elle aboutissait, s’intègrerait pleinement à la stratégie de développement de la Famille Zouari. En effet, investir dans des projets en développement, à la pointe des tendances de marché et des nouvelles attentes des consommateurs, est dans notre ADN”, explique Moez Zouari dans un communiqué de presse. Bien entendu, l’offre remise par la famille Zouari sera soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence. De son côté, Thierry Brissaud, fondateur de Bio c’Bon, remarque que “s
i cette opération aboutissait, elle permettrait de donner un nouvel élan et une nouvelle dynamique à notre groupe qui a un solide potentiel de développement.”
On le voit, le marché se concentre peu à peu. Il faut ainsi rappeler que l’enseigne Naturalia est la filiale de Monoprix depuis 2008, (groupe Casino). Chez Monoprix, le bio représente désormais une quote-part du chiffre d’affaires de 14 % en 2019. En 2018, le groupement Les Mousquetaires, maison-mère de l’enseigne Intermarché, avait annoncé son entrée au capital du groupement Les Comptoirs de la Bio en prenant une participation minoritaire de 16 %. Début 2020, Xerfi estimait que d’autres rapprochements entre enseignes alimentaires et enseignes bio devraient avoir lieu ces prochains mois. La pandémie de coronavirus et les bons résultats des acteurs de la grande distribution auront peut être accéléré le souhait de ces derniers dans leur volonté de se rapprocher d’enseignes encore indépendantes.