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Qu’est-ce que le merchandise planning ?

À l’occasion du Cegid Connections organisé par l’éditeur de logiciel Cegid du 14 au 17 mai dernier, l’enseigne Devred est revenue sur son projet de merchandise planning co-construit avec Cegid.

Aujourd’hui, la stratégie omnicanale d’une enseigne complexifie sa gestion des stocks. Un consommateur commence sa commande sur le Web mais peut potentiellement la finir en magasin : “Le contexte est exigeant. D’où l’enjeu majeur du merchandise planning qui représente toutes les phases qui vont de la construction des objectifs de vente jusqu’au réassort des produits”, explique Christophe Brazier, chef de produit retail chez Cegid. Concrètement, cette approche maximise le potentiel de vente et minimise les pertes (venant de réductions de prix et de ruptures de stock) tout en tenant compte des contraintes du retail. Selon Gartner (market guide for retail forcasting and replenishement solutions), le merchandise planning augmente le chiffre d’affaires de 4 % et diminue de 27 % le réassort.

Moins mais mieux

Sur ce sujet, les problématiques étaient multiples au sein de Devred. “La plus évidente était la productivité des équipes de l’approvisionnement qui faisait beaucoup de traitement manuel pour gérer l’implantation et le réassort. Par conséquent, ils exerçaient leur métier de façon réactive, sans faire de prévisionnel, a détaillé Bernard Lamour, directeur digital et systèmes d’informations chez Devred. Sans compter le manque de précision lié à l’émergence de l’international et du e-commerce.” Autrement dit, le réseau voulait moins faire fabriquer mais pour vendre de manière plus pertinente, “en les mettant au bon endroit au bon moment”. Après une longue phase de test et de recette, en co-construction avec Cegid, les équipes de l’approvisionnement utilisent les deux outils de réassort depuis février dernier. La bascule sera dans un premier temps sur quelques magasins et quelques sous-familles de produits : “On y va de manière chirurgicale, les impacts sur la communication en magasin ou la gestion interne des équipes étant tellement forts. Le déploiement sera terminé en 2020. Avec ce nouvel outil, l’objectif est de mieux analyser en amont, “de pousser sur les magasins qui vendent beaucoup, un peu moins mais de manière plus forte sur les magasins qui vendent moins.” Par exemple, le nombre de “best” a été multiplié par 6 car ils sont mieux identifiés. Si l’impact n’a pas été encore chiffré au sein de l’enseigne, “c’est sur qu’il y en aura un sur le chiffre d’affaires des magasins. L’objectif est de gagner un point ou deux sur le pourcentage de stock résiduel en fin de collection.” Reste encore un point de surveillance important, les affiliés du réseau. Devred devra trouver des mécanismes d’équilibre pour les sécuriser, “parce que cela ne sert à rien de leur mettre trop de stock si on sait que ces produits ne se vendront pas”. Parmi les 350 points de vente, les affiliés sont souvent les magasins qui vendent moins par rapport aux succursales. “En tout cas, compte tenu des résultats, on est certain que ça va être un vrai outil de performance”, conclut Bernard Lamour.

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