Crée en 2016 à l’initiative de Raphaël Kips, le concept Evad Story, qui met en avant des escapes mobiles directement chez ses clients, parie aujourd’hui sur le modèle de la franchise pour se faire connaître partout en France. Explications avec son fondateur qui entend ouvrir jusqu’à 4 unités par an, en moyenne.
Avant, la clientèle ne pouvait réserver un escape game qu’en salle. Aujourd’hui, les franchisés d’Evad Story peuvent venir directement à eux. Un concept encore très peu concurrencé en France, mais qui séduit de plus en plus d’investisseurs appréciant le contact direct avec la clientèle et l’aspect peu onéreux du concept en lui-même (puisque ne requérant pas de local ERP).
“J’avais déjà une société d’événementiel qui a maintenant 10 années d’expérience en matière de loisirs. Nous proposons des catapultes de personnes pour les amateurs de sensations fortes, ou encore du lancer de haches et d’autres activités insolites, par exemples ! Nous avons ainsi complété la palette de nos offres pour nous adresser à un public plus large. Et pouvoir travailler aussi bien en intérieur qu’en extérieur, toute l’année durant. Aujourd’hui, le modèle d’Evad Story repose sur la livraison d’une malle autour de plusieurs options de jeu, avec la présence complémentaire du franchisé, en charge de l’animation de la partie. Il n’y a donc ni lieu fixe, ni décors comme dans un escape game classique. Tout est fourni dans la ou les malles en question, que ce soit chez vous ou en entreprise, par exemple !”, explique ainsi Raphaël Kips, le gérant d’Evad Story, chez qui la capacité d’accueil n’est donc plus une contrainte logistique pour gérer la demande des publics.
Et,où “80 % de la demande provient des entreprises, contre 20 % de particuliers. Avec une tendance à la hausse en septembre et en octobre et avant l’été, contrairement aux familles, qui sont beaucoup plus présentes l’été”.
Ainsi, après avoir vu le jour en 2016 avec une première unité pilote sur la destination de Bayonne, le concept Evad Story a depuis séduit quatre autres partenaires depuis son lancement en franchise en 2019. Des franchisés évoluant, non seulement sur les villes de Pau, Tarbes et Vannes, mais aussi en Martinique, depuis le mois dernier (se déplaçant partout sur l’île). Et ce, à l’aide d’un véhicule pour pouvoir transporter le matériel (accessoires supplémentaires) sur le lieudit de la partie. “Il nous est même arrivé de jouer dans les catacombes d’un château et même au beau milieu de la montagne !”, se souvient le dirigeant.
De ce fait, il suffit au gérant de l’activité, de livrer ces, ou cette malle au client (d’une contenance de 80 litres chacune), avant que la partie, accessible dès 4 joueurs, ne démarre.
“En sachant qu’avec une malle, on fait jouer 4 joueurs en même temps, on peut aussi dupliquer le scénario choisi jusqu’à 100 personnes. Y compris avec des versions simplifiées pour les enfants à partir de 7 ans ! ”, précise le dirigeant, chez qui les formules oscillent entre 15 euros par personne pour les familles et 17 euros pour les professionnels (hors taxes). “Voire jusqu’à 35 euros par personne pour des escape game géants réunissant jusqu’à 400 participants”, ajoute ce dernier. “Pour vous donner un ordre d’idées, ici, à Bayonne, où je me trouve actuellement, c’est calme pour l’instant. Mais en mai, on anime un séminaire par jour. Ce qui équivaut à accueillir entre 50 et 100 personnes quotidiennement ! ”, complète Raphaël Kips.
Western, pirates, agents secrets, Very Bad Trip*, jeux d’apprentissages (dits serious games), la liste des thématiques abordées par l’enseigne est non-exhaustive. “Notre catalogue inclut également un scénario intitulé ‘La Malle aux vampires’, où les joueurs se retrouvent capturés dans une crypte en Transylvanie et doivent parvenir à s’échapper et à se libérer de leurs menottes avant le retour du vampire qui souhaite les offrir en sacrifice”, note encore Raphaël Kips.
Des options personnalisées pour les clients
Hormis son catalogue qui répond à 90 % des attentes clients, la direction de l’enseigne garantit aussi à ses franchisés des options personnalisées pour leur clientèle. Soit des “scénarios bonus qui sortent du catalogue car nous sommes aussi capables de réaliser des box adaptées à certaines contraintes. Pour les galeries marchandes, par exemple. Nous pouvons aussi ajouter des options qui rallongent le jeu, puisqu’une partie dure en moyenne 45 minutes, voire une heure. Sans compter le fait que nous renouvelons les jeux tous les ans. Un client peut donc revenir l’année suivante sans être déçu du scénario car il aura changé entre temps.”
Ouvrir sur 4 nouvelles destinations par an
Original, flexible et mobile, le concept devrait donc petit à petit mailler tout le territoire tricolore, dès lors que son fondateur parie sur un développement parcimonieux, à raison de 2 à 4 inaugurations de zones, par an. “Nous devrions avoir trouvé deux nouveaux partenaires d’ici fin 2023. Mais au-delà de 4 nouveaux franchisés par an, cela parait difficile. Non seulement nous leur promettons des exclusivités territoriales, mais nous avons aussi diverses contraintes de production”, indique le dirigeant. L’équipe de l’enseigne en effet fabrique tout elle-même sur commande pour garantir une ambiance authentique à sa clientèle.
“Nous n’avons pas de décors, mais fabriquons tous les accessoires nous-mêmes ! Que ce soient les objets, qui sont imprimés en 3D et découpés au laser, les commandes numériques, nos propres pièces de monnaies, ou encore ces malles qui contiennent des compartiments secrets et divers mécanismes d’ouverture”.
Si pour l’heure, cette dernière aimerait “trouver un partenaire à Bordeaux” et enregistre déjà “une demande entrante pour des séminaires autour de Paris”, elle n’exclut aucune autre ville française. “Tout dépendra ensuite de la densité de population. Si cela nécessite d’avoir deux adresses sur une même ville ou pas”, justifie Raphaël Kips. En revanche, ajoute ce dernier,“il faudra qu’on accompagne le ou la franchisée sur place, après sa formation initiale de 5 jours, à créer des partenariats avec des entités locales, trouver des prescripteurs (dont des influenceurs) pour faire parler du concept et se faire connaître.Pourquoi pas nouer des partenariats avec des bars et des restaurants aussi, par exemple ?!”.
Adhérer à Evad Story nécessite toutefois d’investir une enveloppe de 30 000 euros, comprenant des droits d’entrée de 15 000 euros (hors taxes) avec des redevances mensuelles fixées à 500 euros, en plus de 6 % du chiffre d’affaires.
“L’investissement comprend également l’achat du véhicule. Et avec lui, la possibilité de réaliser un chiffre d’affaires annuel de 80 000 euros par an, avec ou sans associé ou binôme”, détaille le dirigeant. D’autant plus sur un marché de niche en plein essor, qui séduit petits et grands en quête d’aventure, de défis et de casses-tête.