Après Picard, Thiriet, ou encore Ecomiam, un nouvel acteur des surgelés fait son apparition sur le marché : Biofrost. Si l’enseigne, créée il y a tout juste un an par le groupe Arkane, ne recense pour l’heure qu’une succursale près d’Aix-en-Provence, celle-ci devrait s’ouvrir à la master-franchise d’ici 2024. Avec comme objectif, la volonté de démocratiser l’usage des surgelés bio. Explications avec son président, Régis Del Sale.
Si les consommateurs ont l’embarras du choix avec les surgelés, ils l’auront bientôt avec des références bio. Tel est le pari que s’est lancé, il y a un an à peine, le groupe multi-activités Arkane, en ouvrant un premier magasin Biofrost, d’une superficie de 200 m2 en succursale à Puyricard, près d’Aix-en-Provence (13). “Après avoir développé des centres commerciaux, dont un à proximité d’Aix-en-Provence comportant une quinzaine de commerces, nous avons lancé l’enseigne Biofrost. Ce qui nous a permis de capter un fort trafic dès le départ, soit près de 300 000 visiteurs recensés à l’année. Tout cela en partant du constat que l’offre aujourd’hui en surgelés bio est un marché de niche en France. C’est une offre même assez chère quand elle fait partie d’un petit assortiment chez les autres enseignes de surgelés”, explique Régis Del Sale, président de l’enseigne. Et le dirigeant d’ajouter avoir l’ambition de “vendre du bio au prix du non bio, le plus souvent et le plus longtemps possible.” Néanmoins, l’enseigne ne fabriquera pas ses propres produits, mais ira les sourcer directement auprès de ses fournisseurs.
“Notre magasin actuel, en perpétuel changement propose aujourd’hui environ 800 références, sur toutes les familles de produits. Sauf la gamme festive car 90 % de la composition du produit doit être bio pour qu’on puisse le vendre. Et ce n’est pas encore le cas”, précise Régis Del Sale.
Et ce dernier d’ajouter : “Nous avons ainsi des marques comme Coquelicot pour les pâtes, Bio de France pour les frites, ou encore Madern, Angélus et Yooji pour les touts petits et Food 4 Good, qui est un préparateur de poisons. Mais 100 % des packagings de nos produits disposent d’une pastille comportant la mention ‘déniché pour vous par Biofrost’ pour créer de la fidélité envers l’enseigne. De façon à ce que vous puissiez vous rappeler où vous l’avez acheté!”.
À terme d’ailleurs, l’enseigne devrait s’étendre à travers l’implantation de magasins en succursales pour tester le concept auprès du public. “Nous ouvrirons d’abord 5 succursales pour fidéliser les publics à l’enseigne et faire nos preuves, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais aussi à Avignon ou Carpentras. Et pourquoi pas aussi à Paris. C’est d’ailleurs en discussion. Puis, nous disposerons de notre propre plateforme destinée aux commandes massifiées pour ensuite faire la répartition entre les différents magasins”. Puis, l’enseigne se lancera en master franchise après avoir ouvert cinq points de vente via deux formats de 200 m2 et 400 m2.
“Notre volonté est aussi de cibler des publics différents dont la récurrence de visite sera variable. Le choix de la master franchise s’explique par la volonté du groupe de laisser le partenaire développer la marque sur son propre-territoire qu’il connaît forcément mieux que nous. Nous allons ainsi partager l’hexagone en 10 zones”, poursuit Régis Del Sale.
Pour valoriser des fournisseurs locaux sur chaque territoire, il est impératif d’avoir “55 % de références françaises”, ou “bien issues de la bordure européenne, provenant d’Italie ou d’Espagne” , en fonction des implantations des futurs magasins.
Côté services annexes, l’enseigne proposera le ‘click and cueillette’ dès janvier 2023 avec la possibilité d’accéder au stock réel du magasin et de commander 100 % de l’assortiment présent physiquement en point de vente. Prochainement également, la possibilité de livrer les clients à domicile grâce à un partenariat noué avec une plateforme de particuliers dont le nom reste encore confidentiel. “Ce qui nous permettra d’assurer le maintien de la chaîne du froid sur des petites distances et là encore une livraison à un prix accessible”, note Régis Del Sale.
Par ailleurs, si Biofrost n’a pas encore publié son document d’information précontractuelle (DIP) à destination de ses futurs partenaires, Régis Del Sale indique déjà que 400 000 euros, comprenant le stock, les travaux et la trésorerie, seront nécessaires pour ouvrir un magasin de 200m2sur un contrat de 7 ans. L’enseigne prélèvera des royalties mais il n’y aura pas de droits d’entrée. Le chiffre d’affaires prévu se ventile, selon l’emplacement, entre 350 000 euros et 1,2 millions d’euros. Le panier moyen est, quant à lui, compris entre 25 et 30 euros.
