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L’enseigne fondée par Johannes Tryba, qui affiche 135 millions d’euros de chiffre d’affaires, poursuit son expansion en misant sur l’amélioration et l’automatisation de ses lignes de production.
Composé d’un actionnariat 100 % familial, le groupe Atrya (Tryba) reste totalement maître de stratégie. Dans un contexte économique tendu, le spécialiste de la conception, fabrication et installation de fenêtres, fait preuve d’une très grande résilience. Tout d’abord, en maintenant ses investissements à la hausse. Ainsi, depuis 2019, 30 millions d’euros ont été injectés pour améliorer et développer les sites de production du groupe (quatre au total en France plus un site de laquage). Par ailleurs, en 2019, pour mémoire, le groupe avait pris, on s’en souvient, une participation de 49 % dans le groupe portugais Caixiave, spécialisé dans les portes et fenêtres en PVC. “Cette année, le groupe lusitanien va réaliser un CA de 40 millions d’euros et représentera 15 % de notre activité totale”, explique Marc Daeffler, directeur général de Tryba.Une hausse de 12,5 % en fenêtres posées
Face à la crise énergétique, le groupe industriel alsacien reste néanmoins confiant sur les mois à venir. Certes, sa facture a été multipliée par quatre. “Si nos fournisseurs nous annonçaient au de début 2022 pas moins d’un an de délai pour nous approvisionner, il semblerait aujourd’hui que ces derniers n’enregistrent pas assez de commandes ! Le marché est extrêmement volatile. Mais entre le prix de certaines matières premières, qui commence à baisser et la hausse de la facture énergétique, c’est un équilibre complexe. Si nous réduisons déjà nos marges, il est évident que nous ne pourrons pas absorber toutes les hausses”, poursuit Marc Daeffler. Pour autant, le marché de la fenêtre se porte bien. En fenêtres posées, sur l’année 2021, cela équivaut à + 12,5 % par rapport à 2019.“En 2022, les chiffres du marché seront plus contrastés mais les tendances de progression de nos propres volumes sont toujours significatives”, note le directeur général.
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Il est cependant évident que les hausses de consommation enregistrées pendant la pandémie vont commencer à se tasser. Cependant, avec les augmentations de prix des factures énergétiques, outre l’investissement dans des modes de chauffage alternatif, les Français vont sans doute accélérer sur leurs travaux d’isolation.Un format d’agence plus compact
Le réseau sera composé de 190 concessionnaires pour 324 agences à la fin d’année 2022. “L’objectif de Tryba est d’arriver à un réseau compris entre 350 et 380 agences. Ce serait le maillage optimal pour la marque”, précise Marc Daeffler. Avec une enseigne qui a vu le jour en 1980, force est de constater également que la transmission d’entreprise est aussi une donnée non négligeable dans la vie du réseau. Dans un contexte où l’indice des loyers commerciaux (ILC) inquiète les porteurs de projet, Tryba permet désormais à ses futurs concessionnaires d’ouvrir des espaces de commercialisation de 35 m2 contre 100 m2 en moyenne.“Ce format peut ouvrir des perspectives intéressantes dans des petites communes où les zones d’affluence sont plus faibles. Mais attention, ce ne sera pas la martingale”, explique Marc Daeffler.Outre une nouvelle collection de fenêtres en PVC (les 2/3 de son activité) et aluminium, présentée à la presse le jeudi 13 octobre 2022, il est à noter que Tryba se positionne également sur le marché de la véranda, via son enseigne Le Vérandier by Tryba et sur celui de l’isolation grâce à la marque Isolation by Tryba. “Cette année, nous allons ouvrir 10 points de vente Isolation by Tryba. Par ailleurs, nous avons aujourd’hui plus d’une quinzaine de candidatures actuellement en traitement pour cette enseigne. Nous essayons également de travailler, de plus en plus avec des matières recyclés. C’est aujourd’hui 15 % de notre dernière gamme”, poursuit Marc Daeffler. Pour la partie digitale, Tryba vient de développer un nouvel outil CRM qui aura nécessité quatre millions d’euros d’investissement.
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