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Dotée d’un réseau de succursales, l’enseigne Neoness ne possède aucune franchise. Malgré le rachat, elle conservera l’utilisation de sa marque bien identifiée à Paris intra-muros. Via cette acquisition, le marché des salles de sport se concentre désormais un peu plus.
Dans un contexte de post pandémie, la consolidation du marché des salles de sport n’a rien d’étonnant. Ainsi, le groupe Keepcool vient d’annoncer la reprise du réseau Neoness, soit trente salles essentiellement implantées à Paris. La particularité du parc est que ce sont exclusivement des succursales. Aucune franchise donc chez Neoness. “Nous allons conserver les deux marques distinctes. Mais attention, ces salles nouvellement reprises n’auront pas vocation à être transformées en franchise, assure David Amiouni, directeur général de Keepcool. Pour tout ce qui concerne Paris intra-muros et sa proche périphérie, il est indispensable de garder la main sur ces flagships.” D’autant plus qu’il est nécessaire, au regard notamment des loyers ou du droit au bail dans la capitale, d’avoir une surface financière relativement importante. De son côté, Keepcool détient aujourd’hui un parc de 270 salles dont 180 en franchise.À LIRE AUSSI : L’Orange Bleue se repulpe avec un nouveau concept
On le voit, cette opération s’inscrit dans une période qui a vu la filière faire face à plusieurs fermetures administratives en raison des différents confinements décidés par le gouvernement. “Il est vrai que ceux qui ont pu vite reconstituer une base d’abonnés ainsi que leurs fonds propres s’en sortent mieux. C’est heureusement notre cas”, commente David Amiouni. Dès le mois de septembre 2022, les dirigeants devraient harmoniser les tarifs entre les salles Keepcool et Neoness articulées désormais autour d’un nouveau groupe baptisé Keepcool Neoness. À cette même période, une nouvelle application mobile devrait voir le jour permettant aux Français de faire du sport à la maison.“Nous travaillons aujourd’hui sur plusieurs axes : l’hyper proximité de nos salles de sport pour être au plus près des Français, l’accent sur la nutrition qui fait partie intégralement de nos leviers de développement et le digital, via notamment cette nouvelle application”, énumère David Amiouni.Début janvier 2022, l’Union Sport & Cycle dressait le bilan de l’année 2021, notamment sur la situation des salles de sport. La fédération professionnelle révélait que la fréquentation et le chiffre d’affaires des clubs de fitness avaient respectivement diminué de – 26% et -30% par rapport à la même période en 2019. “Même si la situation se stabilise au niveau des résiliations (seulement +4 % entre août et décembre 2021 vs 2019), le nombre de nouveaux abonnements est toujours à un seuil critique (-21 % en août et décembre vs 2019)”, précisait alors l’Union Sport & Cycle. D’autant que 22 % des responsables d’établissements interrogés par la fédération redoutaient un contentieux à court terme avec leurs banques et 12% craignaient un redressement judiciaire d’ici la fin du premier trimestre 2022.
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