Dans un marché de l’occasion qui affiche de vrais relais de croissance, le spécialiste du jouet cherche ainsi à se développer sur ce segment mais en se positionnant sur une offre différente de ses concurrents.
King’Okaz. C’est le nom de la nouvelle enseigne lancée par le spécialiste du jouet. Le magasin a ouvert ses portes le 5 mai dernier à
St Marcel-lès-Valence dans la Drôme. Comme son nom l’indique, il sera dédié à l’univers du jouet d’occasion. Mais pas seulement ! En effet, les dirigeants de King Jouet ont souhaité tout de même consacrer deux tiers du magasin aux modèles neufs.
“Il est impossible d’avoir un point de vente exclusivement dédié à l’occasion. Ce ne serait pas rentable. En mixant à la fois le neuf et la seconde main, nous ne privons d’aucune clientèle”, explique Patrick Jocteur Monrozier, directeur des pôles clients et magasins au sein du groupe King Jouet. Et ce dernier d’ajouter :
“Nous ne voulions pas saupoudrer un peu de seconde main ici et là mais, au contraire, avoir un positionnement fort sur ce segment de marché. D’où la création de cette nouvelle marque pour afficher véritablement la couleur.”
Avec les problématiques actuelles d’inflation et les risques sur le pouvoir d’achat, ce lancement intervient au bon moment. D’autant que l’enseigne compte ouvrir
six autres magasins King’Okaz en France d’ici la fin de l’été.
Dans un premier temps, ces points de vente seront opérés en propre par l’enseigne. Après Noël, un premier retour d’expérience sera proposé aux affiliés pour qu’ils se positionnent, s’ils le souhaitent, sur ce nouveau concept. Pour King Jouet, en créant cette nouvelle enseigne, il s’agissait aussi de ne pas faire doublon avec
les magasins Maxi Toys, désormais propriété de la marque. Pour mémoire, on se souvient qu’en août 2020, les magasins français de l’enseigne belge Maxi Toys étaient passés dans le giron du groupe King Jouet.
“Nous ne voulions pas risquer de voir un point de vente Maxi Toys entrer en concurrence avec un de nos magasins historiques sur un même territoire. D’où la volonté de faire passer certains des points de vente rachetés sous enseigne King’Okaz”, poursuit Patrick Jocteur Monrozier.
Une offre de seconde main digitale pour les pièces détachées
Pour le client final, comme chez ses concurrents, King Jouet proposera en échange des jouets repris
des bons d’achats, pour ce dernier,
valables un an et dans l’intégralité du réseau de l’enseigne.
“Bien entendu, il y aura des typologies de jouets jamais repris. Je pense, par exemple, aux doudous pour des raisons d’hygiène évidentes ou encore des voitures radiocommandées. Car pour ces dernières, les normes radio hertzienne évoluent trop rapidement”, précise Patrick Jocteur Monrozier. Les jouets repris et reconditionnés, s’ils sont privés de boîte, seront proposés dans une pochette en kraft. À noter que pour le moment, King Jouet ne compte pas aller sur une offre de
seconde main en version digitale. Là aussi, la rentabilité ne serait pas au rendez-vous.
“Nous travaillons, en revanche, à la mise en place d’une offre digitale de seconde mais uniquement sur les pièces détachées des jouets. Dans le cas, par exemple, d’une petite automobile cassée, le client pourra, sur notre site, trouver la pièce adéquate à remplacer”, explique Patrick Jocteur Monrozier. Omnicanilité toujours, cette offre sera aussi disponible sur les bornes interactives présentes dans les magasins King Jouet.