Crêpe Touch veut dépoussiérer l’univers de la crêperie

L’enseigne souhaite détenir 50 unités à horizon 2026. Dans un environnement composé en majorité d’indépendants, Crêpe Touch peut s’appuyer sur sa récente levée de fonds réalisée auprès de BPI France et d’un pool bancaire.

Le fondateur Mickaël Lipari entend bien moderniser le marché de la crêpe. Cet ancien élève d’école de commerce passé par la restauration rapide et quelques brasseries parisiennes a fait un constat :“Il y a aujourd’hui quelques 6 000 crêperies en France dont plus de la moitié se situe dans le grand ouest. Qui plus est, le segment véhicule une image encore très terroir et attire une clientèle soit touristique soit composée de CSP + qui souhaitent retrouver cette atmosphère bretonne, notamment dans les grandes métropoles.” Si le marché est atomisé par une majorité d’indépendants, force est de constater qu’il manque d’enseigne en réseau avec une image forte.  Peu de gens sont capables de citer des marquées dédiées à la crêperie alors qu’il est naturel d’avoir en tête les principaux réseaux de burger, de cuisine italienne ou désormais de poké bowl.

“Dans nos différentes études, nous avons remarqué que les clients venaient avant tout chez nous pour le produit, le prix, la gourmandise et de plus en plus pour le côté healthy des plats”, poursuit Mickaël Lipari.

Avant de se structurer en réseau, le fondateur avait repris une crêperie à Quartz (92) et a vu son chiffre d’affaires passer de 400 000 euros à 1 ME entre 2017 et 2018. Puis, l’enseigne a ouvert progressivement d’autres succursales en Île-de-France et compte désormais quatre établissements en propre.

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Pour se démarquer des enseignes plus traditionnelles, Crêpe Touch parie sur la personnalisation des plats. “Aujourd’hui, 60 % de nos clients composent eux même leur crêpe ou galette. Outre cette personnalisation, nous cherchons également à nous diversifier. En effet, les crêpes ne représentent que 55 % de notre activité. Le solde revenant aux gaufres, milkshakes, smoothies, etc. La crêpe est simplement notre produit d’appel”, ajoute Mickaël Lipari. Enfin, l’enseigne a cherché à moderniser au sens large ses établissements. “Nous avons créé des lieux faits de bois avec un aspect très minéral et en cherchant également à végétaliser nos restaurants”, poursuit le fondateur. Crêpe Touch devrait accueillir 5 franchisés d’ici la fin 2022. Pour accélérer son développement, le réseau a procédé à une levée de fonds auprès de BPI France et d’un pool bancaire composé de la Caisse d’Épargne et de la Société Générale. “Nous devrions compter 50 unités à la fin 2026. Donc 90 % de franchisés”, note Mickaël Lipari.

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Si très logiquement, l’enseigne ne cherchera pas à se développer dans le Grand Ouest, elle ciblera tout le reste de l’hexagone. Le porteur de projet devra avoir un apport personnel de 100 000 euros pour un investissement global de 550 000 euros.

“Historiquement, nous sommes allés dans les centres commerciaux et les retail parks mais nous allons faire prochainement notre première ouverture en centre-ville à Orléans”, explique Mickaël Lipari.

Un établissement type doit avoir une surface globale de 200 m². “Si nous ne recherchons pas forcement des profils issus de la restauration, nous ciblons des candidats ayant eu au moins une expérience clientèle dans leur parcours professionnel”, note le fondateur. Si Crêpe Touch veut se dégager d’une image trop folklorique, elle fait néanmoins appel à des consultants culinaires issus de la Bretagne pour l’épauler dans la conception de ses plats. “Nous ne souhaitons pas avoir une image traditionnelle ni être également sur un segment fast-food. Nous sommes véritablement positionnés sur le marché de la restauration à table”, conclut Mickaël Lipari.

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