Nouveauté [Vidéo] Vis ma Vie de franchisé chez Del Arte
Se lancer en franchise

Soutien et cours particuliers : quel constat pour les futurs franchisés ?

Enseigne dans cet article

Voir plus

Comme l’explique Xerfi, et cela peut paraître contre-intuitif, mais l’activité des sociétés de soutien scolaire a plongé de 11,5 % en 2020 alors qu’elle augmentait de plus de 5 % par an en moyenne depuis 2013. Dans ce contexte, les enseignes doivent plus que jamais consolider leurs forces en présence.

Comme le précise le cabinet d’étude Xerfi, dans un panorama publié en avril 2021, s’il est évident que la pandémie a poussé les parents à se tourner vers les cours en distanciel, force est de constater que cela faisait surtout écho aux dysfonctionnements du système informatique de l’Éducation nationale. Ainsi, dans un premier temps, les familles n’ont pas souhaité avoir un professeur à la maison. Les visios ont pris logiquement le relai à la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire. Un bon point pour les acteurs ayant pris rapidement le versant du digital.
“La Chine étant passée en cours virtuels deux mois avant nous, nous avons bénéficié de leur retour d’expérience”, précise Élisabeth Ruelle Mégrelis, master-franchisée Helen Doron English France.
Une activité digitale qui représente aujourd’hui un tiers environ des formations adultes individuelles de l’enseigne Les Petits Billingues. “Dès que l’état d’urgence a cessé, les familles ont rapidement préféré reprendre les cours en présentiel. Anacours propose pourtant une offre de cours en ligne avec tutorat mais l’offre digitale, aussi bonne soit-elle, ne remplace pas un professeur qui vient à la maison”, note Jérôme Mattout, directeur du développement chez Anacours. Le spécialiste du soutien scolaire et de l’apprentissage aura, sur 2020, enregistré une croissance de 18 % et compte maintenir cette progression sur l’année en cours.
PLUS D’INFORMATIONS : Ouvrir une franchise dans le secteur du soutien scolaire

L’inquiétude des parents

Pour Xerfi, les acteurs du soutien scolaire ont subi de plein fouet l’annulation des épreuves du bac et du brevet l’an dernier ainsi que plusieurs concours post-bac. “Autant d’annulations qui ont représenté un énorme manque à gagner pour les sociétés de soutien scolaire qui ont également souffert de la concurrence du gré à gré”, explique Xerfi. Certains dirigeants d’enseigne, contrairement à l’analyse de Xerfi, estiment, au contraire, qu’une incertitude économique pousse aujourd’hui les parents à vouloir garantir un meilleur avenir à leurs enfants. Chez l’acteur Helen Doron, spécialisé dans les cours d’anglais, même constat.
“Dans notre secteur de formation, la demande n’a pas décru malgré la crise de la Covid. Nous avons enregistré une augmentation de 60 % d’élèves entre septembre 2020 et septembre 2021. Même si la crise a vu naître de nombreuses solutions en ligne, les familles françaises recherchent des cours en présentiel et nos petits effectifs rassurent les parents quant aux normes sanitaires”, note Élisabeth Ruelle Mégrelis.
À LIRE AUSSI : O2 se lance sur le marché du soutien scolaire 

Des recrutements difficiles

Évidemment, dans le contexte actuel, les problématiques de recrutement peuvent se faire sentir. Chez Anacours, on estime ne pas être touché par ces difficultés. Pourtant d’autres enseignes évoquent un vrai enjeu qui nécessite une politique durable en la matière.
“Une fois entrés dans notre réseau, les enseignants ont plusieurs possibilités d’évolution : prendre la direction d’un centre, devenir formateur international Helen Doron ou bien ouvrir une franchise. Certains ont même intégré au bout de 12 ans l’équipe de développement pédagogique basée en Israël. Et plus simplement, leur certification leur permettra d’enseigner dans 40 pays différents”, explique Élisabeth Ruelle Mégrelis.
Du côté du réseau Les Petits Bilingues, là aussi, le recrutement est un vrai enjeu. D’autant plus si l’on sait que l’enseigne est à la recherche de formateurs anglo-saxons. “Compte tenu du Brexit, des mesures restrictives mises en place par les différents pays (dont en particulier les USA) dans le cadre de la pandémie et de la fermeture des frontières, les anglo-saxons ont drastiquement limité leurs déplacements et séjours en France”, remarque Fréderic Balnner, président du réseau Les Petits Bilingues.
À LIRE AUSSI : Fournitures de bureau : le secteur passé au crayon X

Vers un élargissement des offres ?

Force est de constater qu’une forte pression s’est abattue sur les acteurs de la filière. D’autant plus avec l’incursion du groupe Oui Care sur le créneau du soutien scolaire. C’est un signe fort envoyé aux concurrents.
“Le marché du soutien scolaire pourrait susciter l’intérêt d’acteurs aux profils atypiques comme le groupe La Poste qui affiche clairement l’objectif de devenir le leader des services de proximité humaine en France. À ce titre, l’ancien monopole d’État a récemment réalisé des acquisitions ciblées pour se positionner sur les marchés du portage de repas et de la conciergerie”, commente Xerfi.
À LIRE AUSSI : Soutien scolaire : une filière en phase d’apprentissage
Face à un marché qui continue d’attirer les convoitises, il est peut-être judicieux pour certains acteurs d’élargir leur panel d’offres. Au sein du réseau Les Petits Bilingues, les dirigeants ont choisi de lancer l’enseigne Nanny Agency. “Cette dernière est en mesure d’intervenir au domicile de nos clients pour de la garde intelligente d’enfants et du soutien scolaire sur le français et l’anglais”, note Fréderic Balnner. De son côté, l’enseigne Helen Doron veut, au contraire, travailler sur sa spécialisation : “Aujourd’hui, l’anglais est un prérequis au même titre que le français ou les mathématiques. Il est indispensable de le maîtriser pour intégrer la plupart des cursus universitaires et pour sa vie professionnelle. L’Éducation nationale, on le sait, ne parvient pas à enseigner l’anglais efficacement. Les méthodes utilisées sont trop scolaires et ne laissent pas assez de place à l’oral”, précise Élisabeth Ruelle Mégrelis avant d’ajouter : “Tous les classements internationaux situent la France dans les plus mauvais élèves de l’Union Européenne. Les parents en sont conscients et cherchent des alternatives avec une vraie valeur ajoutée.”
  • Type
  • Apport
  • Implantations

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)