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Marché du snacking : hausse de 11 % du nombre d’unités en 2021

À l’occasion des salons Sandwich & Snack Show et Parizza qui se dérouleront les 13 et 14 octobre prochains, CHD Expert vient de dévoiler les chiffres concernant le marché du snacking. Sans surprise, la crise de la Covid-19 a fait émerger certaines tendances, confirmer d’autres et en a ralenti certaines. Explications.

Le marché du snacking, au sens large, a été impacté par la crise sanitaire de la Covid-19, que cela soit positivement ou non. C’est l’enseignement de l’étude réalisée par CHD Expert dans le cadre des salons Sandwich & Snack Show et Parizza qui se tiendront les 13 et 14 octobre à Paris Porte de Versailles. Si Nicolas Nouchi, directeur de CHD Expert, précise d’emblée que la crise n’a pas apporté que du mauvais, il souligne toutefois : “Nous sommes à la croisée des chemins pour la restauration rapide et le marché du snacking. Il y a des segments qui ont vu leur activité à la hausse, comme celui du commerce alimentaire. Et on a vu que d’autres font face à une nécessité de se renouveler, comme la restauration d’entreprise ou les cafétérias.” L’étude a été réalisée par CHD Expert auprès de 1 000 consommateurs en juin 2021, période où l’activité reprenait. “C’était impossible de mesurer les tendances sur une autre période. Les restaurants étant fermés”, précise Nicolas Nouchi. L’un des enseignements fondamentaux de cette nouvelle étude reste que les déplacements professionnels et le télétravail ont impacté la consommation des Français en matière de snacking, notamment sur le temps du midi.
27 % des répondants indiquaient, en juin, être encore en télétravail au moins 1 journée par semaine. C’est un changement fondamental pour le snacking. Auquel il faut s’adapter”, estime Nicolas Nouchi.
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Un marché en croissance en nombre d’unités

Malgré la crise et les restrictions sanitaires, l’année 2021 est globalement positive pour le marché du snacking. Ainsi, le nombre d’unités a augmenté de 11 %. “Si le CA en valeur baisse de 16 %, c’est très positif de voir que le marché continue de croître, insiste Nicolas Nouchi. En 2020, il y a eu une baisse de 7 % du nombre d’unités et de 29 % en valeur.” Sur les 48 800 points de vente évoluant sur le marché du snacking, les enseignes se développant en réseau représentent ainsi 24 % du maillage territorial et 66 % du CA en valeur. “Nous estimons que nous sortons de la crise Covid et qu’en 2022 le marché sera encore plus dynamique qu’en 2019”, précise l’expert. Pour rappel, cette année-là, le secteur du snacking représentait un marché de 19,6 milliards d’euros. Très logiquement, la crise a fait émerger et confirmer un certain nombre de tendances de consommation. Le digital et la livraison en tête. Même pour les acteurs de la restauration à table, la livraison et le click and collect sont devenus un usage. Désormais, 60 % des restaurateurs traditionnels proposent la vente à emporter, contre 44 % en 2019.
“On constate une croissance de + 33 % de la livraison entre le mois de juin 2019 et le mois de juin 2021. 46 % des consommateurs déclarent consommer du burger en livraison (contre 27 % en 2019). Ce qui montre que certains produits, même en livraison, entrent dans les habitudes alors que ce n’était pas forcément les plus simples à livrer chauds”, insiste Nicolas Nouchi.
Autre tendance, et pas des moindres : celle des dark kitchen. Ou la restauration 3.0, selon CHD Expert. L’institut d’études recense 1 400 dark kitchen en France. “Le tout divisé en trois segments. 19 % de ces acteurs sont 100 % dark kitchen, donc consommables uniquement en ligne. 22 % sont hybrides avec un restaurant classique et une marque virtuelle pour la livraison. Enfin, les chaînes et les réseaux, se développant ou non sur plusieurs canaux de vente (physique et digital), représentent 22 % du marché. Nous estimons que c’est ce pan qui va se développer dans les années à venir. Les enseignes vont vouloir mailler le terrain”, estime Nicolas Nouchi.
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Le sandwich rassure

CHD Expert a également étudié les différents temps de consommation des Français dans une journée. On apprend ainsi que 13 % des Français aiment prendre leur petit déjeuner hors domicile régulièrement et que 73 % des répondants qui font une pause dans la matinée prennent au moins une boisson et une denrée alimentaire. Sur le temps du déjeuner, des mutations s’opèrent également. Ainsi, si la restauration rapide à emporter reste l’un des principaux canaux plébiscités par 21 % consommateurs, la restauration assise voit son attrait repartir à la hausse. 13 % des Français vont ainsi s’installer en restaurant le midi, soit 4 points de plus qu’en 2019. La boulangerie est également fortement plébiscitée, avec 19 % des consommateurs (+ 4 points vs 2019).
“Le segment de la boulangerie est extrêmement résilient, confirme Nicolas Nouchi. C’est l’un des premiers marchés à avoir pu relancer l’activité du snacking en juin 2021. Les consommateurs se sentaient clairement plus rassurés à aller chercher un sandwich dans une boulangerie que de s’installer en restaurant.”
Un attrait que l’on constate dans le top 3 des produits snacking plébiscités par les Français. 45 % des répondants consomment ainsi des sandwichs le midi (+ 9 points vs 2019), 33 % des salades (+ 14 points vs 2019) et 31 % des burgers (-8 points vs 2019). Enfin, autre enseignement : les Français veulent se faire plaisir mais favorisent également les gamelles lorsqu’ils se rendent au bureau. Que cela soit pour des raisons économiques (65 %), pour manger ce qu’ils veulent (33 %) ou pour faire comme les collègues (20 %).“On remarque aussi que la pause du déjeuner s’allonge alors que la tendance était inverse. Quand les consommateurs prenaient en moyenne 29 minutes pour déjeuner en 2017, ils s’accordent environ 45 minutes pour déjeuner”, précise Nicolas Nouchi. Enfin, sur le reste de la journée, 45 % des répondants effectuent une pause dans l’après-midi et 78 % d’entre eux consomment boisson et un encas alimentaire. “Pour le dîner, le marché du snacking a du mal à se lancer sur la consommation sur place. En livraison, en revanche, la tendance est à la hausse”, conclut Nicolas Nouchi.

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