La filiale du groupe Provalliance veut, à la faveur du digital, créer un modèle vertueux avec ses boutiques en propre comme en franchise.
Au début du mois de septembre, le distributeur de produits de coiffure et d’esthétique professionnels Bleu Libellule a lancé une nouvelle application mobile. Les dirigeants qui ont cherché à ne pas dupliquer leur site internet ont essayé de développer des services complémentaires. Parmi lesquels la possibilité pour les professionnels, des coiffeurs indépendants, par exemple, de revendre les produits à leurs clients sans s’occuper de la partie logistique. Une manière pour eux de dématérialiser leur stock.
Dans les boutiques Bleu Libellule, ces derniers peuvent également scanner les prix des produits qui, rappelons-le, sont affichés au tarif grand public. “Vous devez bien avoir en tête que nous adressons à la fois le grand public et les clients professionnels. Mais pour des raisons évidentes, ces derniers bénéficient de tarifs préférentiels. Si ce n’était pas le cas, nous serions en concurrence directe avec nos clients professionnels”, explique Antonin Landolfi, directeur des opérations commerciales chez Bleu Libellule (groupe Provalliance). L’activité BtoB représentant aujourd’hui 30 % du chiffre d’affaires de la marque.
Parmi les autres fonctionnalités de l’application mobile, la possibilité de géolocaliser la boutique la plus proche du consommateur. Ou bien encore de prendre rendez-vous avec un conseiller dans un point de vente de la marque. Car Bleu Libellule compte aujourd’hui 215 boutiques en France, dont un quart en franchise.
“La vocation de cette application n’est pas de vampiriser la clientèle de nos boutiques. Bien au contraire ! Nous avons une majorité de boutiques en succursales. Il ne s’agit pas pour nous de nous auto-cannibaliser”, poursuit Antonin Landolfi.
Et ce dernier d’ajouter : “Rien ne remplacera le contact humain dans une boutique. Notre vocation est plutôt de créer un modèle vertueux autour de la marque. Que tous ces canaux fassent partie d’un même écosystème.” En revanche, pour le moment, Bleu Libellule n’a pas mis en place de système de rétribution pour ses boutiques en franchise.
“Dans notre activité de vente de produits autour de la coiffure, il est très difficile de gagner de l’argent via le digital. Nous voyons véritablement cette application comme un moyen de capter de nouveaux clients et de travailler également notre image de marque. Le levier se trouve plutôt de ce côté-là !”, poursuit le directeur des opérations commerciales. Conscients néanmoins de l’inquiétude que le lancement d’application de ce type pourrait causer chez les franchisés, les dirigeants de l’enseigne ont prévu de les retrouver cette semaine pour échanger avec eux sur les futurs développements à venir dans ce domaine.
