Le pass sanitaire fait mal aux restaurateurs. C’est un secret de Polichinelle. Mais les récents chiffres de l’UMIH font état d’une baisse significative.
Les premiers chiffres de l’UMIH, principale fédération de l’hôtellerie, café et restauration, viennent de tomber. Premier constat : une baisse d’activité en moyenne de 20 % entre l’été 2021 et l’été 2019 pour la quasi-totalité des établissements du secteur. Concernant l’instauration du pass sanitaire obligatoire depuis le 9 août dernier, l’UMIH remonte des chiffres inquiétants. Outre les conflits rencontrés avec les clients (pour 31 % des professionnels interrogés), la chute, sur la première semaine de la mise en place du pass sanitaire, donne le tournis : 80 % des restaurateurs ont constaté une baisse de leur activité.
“Ainsi, la part des restaurants réalisant au moins 80 % de leur CA habituel, voire connaissant une augmentation d’activité depuis la réouverture, chute à 66 % en juillet puis seulement à 40 % en août”, révèle la fédération professionnelle avant d’ajouter :
“60 % des restaurants perdent au moins 20 % de leur CA entre juillet et août 2021. Ils sont 40 % à perdre plus de 50 % de leur CA.”
Et l’UMIH d’observer que les restaurants de chaîne sont très nettement impactés par l’instauration du pass sanitaire obligatoire, notamment dans les centres commerciaux, où ces derniers sont installés. En revanche, il semblerait que les restaurateurs interrogés, ceux implantés en zone rurale ou très touristique, ont, pour 26,3 % d’entre eux, enregistré un CA supérieur (en moyenne de 20%) par rapport à l’été 2019.
“80 % des cafés, bars enregistrent une chute d’activité d’au moins 20 % entre juillet et août 2021. Une chute qui atteint même 50 % du CA pour 42 % des professionnels interrogés”, poursuit la fédération.
Face à ce constat, l’UMIH, qui rencontrera Bruno Le Maire, le lundi 30 août prochain, demandera au ministre de prolonger le dispositif d’accompagnement censé prendre fin le mardi 31 août 2021.
“Il est indispensable de prolonger le dispositif du Fonds de Solidarité au-delà du 31 août ainsi que le crédit de cotisations”, alerte la fédération. Cette dernière souhaite également que les établissements concernés par les PGE puissent repousser la date de remboursement de ces derniers