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Mondial Tissus : “Le do it yourself a le vent en poupe”

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L’enseigne, qui fête ses quarante ans, a ouvert, à la fin du mois de mars dernier, un premier magasin à Paris, rue du Commerce. L’occasion pour la marque de tester un nouveau format de point de vente plus petit (320 m²) avant d’essaimer ce concept dans d’autres grandes métropoles et d’attirer ainsi une clientèle plus urbaine. Interview de Sophie Lambin, directrice du développement et de Bernard Cherqui, directeur général de l’enseigne.

Où en êtes-vous dans le déploiement de vos magasins en franchise ?

Sophie Lambin : D’ici 2025, nous devrions avoir 50 nouveaux magasins en franchise Mondial Tissus nous permettant de mailler le territoire national notamment sur toute la partie Ouest. D’origine lyonnais, le groupe a plutôt évangélisé jusque-là son concept sur la façade Est.

Existe-t-il un profil type de franchisé chez Mondial Tissus ?

S.L. : Pas du tout. Bien au contraire ! Nous recherchons aujourd’hui des candidats qui ne sont pas nécessairement des couturiers mais plutôt des chefs d’entreprise. Tout d’abord, contrairement aux idées reçues, nous avons plus de femmes franchisées que d’hommes. Plus généralement, ces candidats doivent avoir une véritable culture de l’entrepreneuriat. Nos clients sont des passionnés qui évoluent dans un univers plaisir. Il faut en tenir compte dans le développement de l’activité. Le futur franchisé Mondial Tissus doit être entrepreneur, commerçant et manager. Il gère de 4 à 9 personnes. Il ne faut pas l’oublier.
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Quid de l’investissement et de la formation ?

S.L. : Mondial Tissus a mis en place une formation de trois semaines à destination des franchisés. Pour les équipes du futur magasin, ces dernières partent quinze jours en formation dans un point de vente situé à proximité du point de vente prochainement ouvert. Pour ce qui est de l’investissement, l’enseigne demande au candidat un apport personnel de 70 000 euros. Il faut par ailleurs compter 150 000 euros de stock pour un magasin de 500 m². En moyenne, nos points de vente oscillent entre 400 et 800 m² pour des implantations en zones péri-urbaines.

Peut-on monter en puissance dans votre réseau ?

S.L. : Même si nous sommes un jeune franchiseur, nous encourageons nos chefs d’entreprise à ouvrir d’autres magasins. J’ai en tête plusieurs exemples de nos franchisés Mondial Tissus historiques qui viennent d’ailleurs de lancer un second point de vente. Bernard Cherqui : Effectivement, ce point de vente est à la fois le premier magasin en centre-ville mais également à Paris. C’est emblématique. Les Parisiens font leurs courses à Paris. Ils ne vont pas en périphérie. Pour les toucher, c’était donc essentiel. Nous allons nous servir de ce nouveau format comme test pour ensuite aller vers d’autres ouvertures dans d’autres grandes métropoles. Notre concept peut s’adapter à tout le monde. Nos choix de tissu se sont modernisés. Nous devons être partout. Cela vaut pour le digital et l’international. Et n’oubliez pas également que le Do it yourself touche toutes les catégories professionnelles.
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Le digital prend-il une part importante au sein de votre enseigne ?

B.C. : En effet, le digital est chez nous central. Mais comme dans beaucoup d’enseignes. Nous sommes dans un secteur affinitaire. La communauté de passionnés doit échanger sur les bonnes pratiques. Mais plus que sur le e-commerce, nous croyons surtout au cross canal. Plus le business marche bien dans le magasin plus il marchera bien sur le digital. Le client est omnicanal. C’est un fait. Donc, oui ,nous croyons au store to web au click and collect, etc. Le digital, c’est aussi la possibilité d’avoir une offre large 4 à 5 fois plus importante qu’en magasin. Mais attention ! Si le client ne trouve pas ce qu’il souhaite dans le point de vente, ce dernier pourra, lors de sa visite, échanger avec nos vendeurs et finalement commander sur le digital. C’est un commerce totalement unifié. J’ai souvent l’habitude de dire qu’Amazon peut vendre du tissu mais que le géant américain ne fera pas d’expérience client. Nous avons ici mille collaborateurs dédiés au lien avec nos consommateurs.

Quel est votre sentiment sur l’évolution de votre clientèle ?

B.C. : La clientèle se rajeunit. Elle devient même de plus en plus jeune. Ils sont aidés par le fait que l’enseigne forme énormément. L’année dernière, par exemple, 15 000 personnes font été formées dans nos ateliers. Face à la demande exponentielle, nous voulons aller doucement pour bien respecter les gestes barrières. Mais une fois que tout cela sera derrière nous, nous reprendrons nos cours en répondant totalement à la demande. N’oubliez pas que la pandémie a remis au goût du jour, le fameux Do it yourself évoqué plus haut. C’est un vrai phénomène anthropologique. Pour vous donner un ordre d’idée, lorsque nous avons rouvert nos magasins quelques semaines après la date du premier confinement, la demande en machines à coudre a été multipliée par sept.
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