La période relativement incertaine liée à la Covid-19 ne semble pas, en théorie, bénéficier à des recrutements. Les jeunes franchisés, pour qui recruter est une première, peuvent le vivre encore plus difficilement. Voici des conseils pour vivre cette étape sereinement.
En ce temps de crise, un paradoxe donne l’impression d’avoir un nombre plus conséquent de chômeurs qu’habituellement, et pourtant les embauches ne sont pas plus faciles. Dans ce contexte, le recrutement pour un jeune franchisé peut s’avérer difficile et dépendre de la notoriété de l’enseigne à laquelle il est affilié. C’est un premier paramètre à prendre en compte. En effet, suivant ce critère, le recrutement peut s’avérer plus facile ou, au contraire, bien plus compliqué.
“Il est plus simple de trouver un candidat pour venir travailler dans une enseigne ayant déjà une certaine réputation, que pour un réseau qui vient tout juste de se lancer. Ce paramètre logique ne remet absolument pas en cause la qualité du projet”, note Caroline Morizot, dirigeant du cabinet CM Franchise
Soigner les offres d’emploi
Pour bien recruter, prioritairement, il ne faut pas négliger la rédaction de l’offre. Elle doit être relativement attractive. Le franchiseur peut proposer un modèle ou une fiche de poste pré-établie avec un accompagnement sur des annonces pour aller trouver des salariés. Toutefois, il peut être intéressant de ne pas s’arrêter là. Tout comme il est agréable pour un recruteur de lire un CV ou une lettre de motivation originale, cela peut être plaisant et attractif pour un candidat de voir une fiche de poste personnalisée.
“Une offre attractive doit présenter de manière sympathique l’activité de l’enseigne et la marque en elle-même. Il est important aussi de rédiger quelques lignes sur les valeurs centrales de l’entreprise”, rappelle Caroline Morizot. Cet élément peut sembler anecdotique mais il témoigne de l’état d’esprit que le candidat risque de retrouver par la suite. L’offre doit s’accompagner également d’une petite description du poste à pourvoir.
“Un autre point important reste de faire ressentir le côté de la récompense, de la motivation, montrer que cet aspect compte pour vous”, sensibilise Caroline Morizot. Cela peut permettre, en ce moment, de favoriser une unité et un bon fonctionnement d’équipe.
Rigueur et convivialité
Après l’étape de l’annonce passée, il faut s’atteler à la collecte des candidatures. La sélection pourra se faire suivant différents facteurs. La lettre de motivation, elle, est cruciale. Plus encore que le CV, elle donne l’opportunité au candidat de se démarquer, de montrer son ambition, sa volonté et son appétence pour le milieu. Le CV, quant à lui, est à privilégier davantage si les postes que vous souhaitez combler nécessitent une certaine expérience. C’est par ces deux documents que la sélection des candidatures va pouvoir se faire et que les entretiens de recrutement pourront être menés. L’objectif de ces derniers sera de faire preuve de professionnalisme tout en gardant, surtout au vu de la période que nous traversons actuellement, une certaine convivialité.
Il faut tout de même préserver certaines règles et directives, montrer le charisme de l’entreprise, quelle que soit sa taille. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’est pas bon de faire preuve d’un peu de souplesse et d’un côté fraternel.
“Les gens ont besoin de se sentir rassuré, surtout s’ils sont dans une situation professionnelle complexe”, rappelle Patricia Patrelle, directrice régionale chez Manpower.
En somme, dans votre posture de recruteur, le tout est de trouver le bon équilibre.
Souvent, lorsque l’on occupe la place de recruteur, on peut oublier que ce ne sont pas uniquement aux candidats de nous séduire mais également à l’entreprise de faire ce travail. L’entretien est donc le moment idéal pour détailler les habitudes de l’enseigne ou bien les possibilités de formation en interne et donc d’évolution professionnelle pour le futur salarié. Cela peut être l’occasion également pour un jeune franchisé de rassurer le candidat quant à sa stabilité ou à sa situation financière par exemple. Il est important de faire preuve de transparence sans pour autant se livrer totalement. L’idée sera d’apporter à votre interlocuteur une certaine visibilité et sécurité.
Rester confiant
Même si vous êtes un jeune franchisé et n’avez donc pas forcément d’expérience en matière de recrutement, le candidat ne doit pas le sentir. “Aussi, il doit faire attention à ne pas trop parler de lui-même et bien écouter l’autre, s’intéresser aux interrogations de la personne en face de lui. Faire preuve d’exemplarité est non négociable, toute question indiscrète ou trop personnelle doit être évitée. L’entretien doit se limiter aux aspects professionnels”, avertit Caroline Morizot.
Pour les franchisés n’ayant jamais mené d’entretiens d’embauche, il peut être judicieux de se faire accompagner, notamment par un associé. Cela vous apportera aussi un regain de confiance. Vous pourrez ainsi échanger sur vos impressions avec une personne ayant participé à l’échange au même moment que vous. L’attitude et le comportement du candidat sont des aspects très importants à analyser. Durant l’entretien, n’hésitez pas à évoquer l’intégration et la formation que vous mettrez en place au moment de l’arrivée de votre futur salarié.
Même si ces étapes interviennent à la fin du processus de recrutement, cela peut être un bon moyen de séduire un candidat et de le tester également sur sa motivation. N’hésitez pas aussi à faire visiter vos locaux à la personne que vous recevez en entretien et à la présenter aux autres salariés si vous en avez. Une façon efficace d’avoir un autre avis sur le candidat tout en l’impliquant dès le début du processus dans la vie de l’entreprise.