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Premier pas en franchise

Devenir franchisé : 5 conseils pour ouvrir un commerce en famille

En couple, avec un parent ou avec un enfant : ouvrir une franchise avec un membre de sa famille rassure. Toutefois, cela peut être risqué si tout n’a pas été bien réfléchi et cadré en amont. Voici 5 conseils pour sauter le pas en toute sérénité.

1/ NE PAS SE PRÉCIPITER

Avant d’entreprendre en franchise avec un membre de sa famille, mieux vaut peser le pour et le contre. “Tout le monde n’est pas fait pour travailler ensemble. Il y a différents cas de figure (couple, parents/enfants, frères/soeurs), et il faut avoir conscience de l’impact que cela peut avoir sur les relations”, prévient Olga Romulus, expert-comptable chez Fiducial. Le cas de figure le plus fréquent reste le couple qui se lance ensemble. Dans ce cas, il est encore plus important de ne pas précipiter les choses et de bien étudier tous les aspects d’une telle association. “Il faut être certain de pouvoir travailler ensemble. Car dans le cadre d’un couple, les deux membres vont se côtoyer toute leur journée. Si certains profils auront déjà testé cela avant de se lancer, bien souvent, c’est une première”, insiste Emmanuelle Courtet, directrice générale de Progressium. “C’est un vrai défi. Surtout quand les membres du couple sont des salariés en reconversion, qu’ils n’ont pas l’expérience de l’entrepreneuriat et ne se connaissent pas professionnellement. Cela peut clairement entrainer des situations compliquées”, note de son côté Sylvain Bartolomeu, dirigeant associé du cabinet Franchise Management. Se lancer avec son conjoint comporte aussi un risque financier, les revenus du foyer reposant sur la réussite du projet. “Cela peut être un frein pour les banques. La bonne option reste que l’un des deux porte le projet et que le conjoint rejoigne l’aventure un peu plus tard, afin d’assurer un revenu stable pendant un temps. Il ne faut pas oublier que les deux premières années sont les plus délicates”, souligne Olga Romulus.

2 / ÊTRE COMPLÉMENTAIRES

Autre clé : la complémentarité des profils. “C’est un véritable atout quand on est complémentaire et une vraie difficulté quand on ne l’est pas”, insiste Sylvain Bartolomeu. Sur le terrain, les franchisés affirment que ce sont les compétences complémentaires qui font leur réussite. A l’instar de Thierry Boucher, franchisé Cash Express depuis 2012, actuellement à la tête de 5 magasins : “Au départ, j’ai commencé seul. Mon fils m’a beaucoup aidé avant de devenir mon associé sur les 2 dernières unités. Avec ce développement, nous avons créé une holding, ce qui a entraîné beaucoup de gestion. Ma fille a donc rejoint l’aventure et s’occupe aujourd’hui de toute la partie administrative.” Une gestion familiale et intergénérationnelle qui le satisfait entièrement : “Le fait de travailler avec mes enfants, qui sont plus jeunes que moi, c’est très positif pour le développement de l’entreprise. Mon fils a par exemple beaucoup de bonnes idées, notamment sur l’aspect technologique et digital que je n’aurais jamais eues”.
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3 / SE RÉPARTIR LES RÔLES

Outre la complémentarité, il est primordial de bien définir les rôles de chacun. Les tâches de chaque associé découleront de leurs compétences et de leurs attraits respectifs. Mais il est nécessaire que tout soit bien cadré. Cela peut être mis par écrit, dans un pacte d’associés, “afin de se prémunir d’éventuels gros conflits et de régler rapidement les choses”, indique Sylvain Bartolomeu. Dans la répartition du capital, il faut aussi être vigilant et définir un cadre pour éviter toute lenteur dans les prises de décisions. “On déconseille d’entreprendre à 50/50 quand on s’associe. En famille, c’est presque le seul cas de figure qui fait exception à cette règle. Si le capital n’est pas équitablement réparti, cela peut créer un déséquilibre sur la durée”, estime Emmanuelle Courtet. Mais Olga Romulus nuance : “Dans toute entreprise, il faut qu’il y ait un chef. En étant à 50/50, les associés se mettent dans une position où toutes les décisions doivent être prises à l’unanimité, ce qui peut être bloquant. Il est donc conseillé qu’un des associés soit majoritaire, et prenne les décisions courantes. Cela peut être fait à tour de rôle, tous les 5 ans par exemple.” Si vous tenez à une équité dans la répartition des parts, il est conseillé que l’un des deux prenne le rôle de gérant. Afin de faciliter les prises de décision. Si vous tenez à vous associer au même niveau avec votre conjoint ou un membre de votre famille, des solutions alternatives existent. “Les associés peuvent laisser 1 % des parts à une personne extérieure. Cela peut être le franchiseur ou un autre associé, de sorte que cette troisième personne puisse trancher en cas de désaccord”, explique Caroline Morizot, fondatrice du cabinet CM Franchise.

4/ BIEN COMMUNIQUER ET SE FAIRE CONFIANCE

Pour qu’une association familiale fonctionne, il reste nécessaire de bien communiquer et d’avoir confiance en l’autre. “Quand on entreprend en famille, ce n’est pas le fruit du hasard. Notamment pour les couples. S’ils se lancent dans le projet, c’est parce qu’ils ont confiance l’un dans l’autre”, explique Olga Romulus. Sur le terrain, il est toutefois primordial de pouvoir déléguer et d’accepter que la vision stratégique de l’entreprise ne soit pas forcément la même entre les associés. “Il faut être en mesure d’accepter le point de vue de l’autre”, insiste Sylvain Bartolomeu. Vis-à-vis des salariés, garder un discours cohérent, même en cas de désaccord, est essentiel. “Comme pour l’éducation des enfants, il ne faut pas que l’un dise blanc et l’autre noir. Les salariés vont en jouer. Ainsi, la communication est très importante, et il faut faire bloc devant les équipes. Si désaccord il  ya, il faut en parler après, en tête-à tête”, conseille Caroline Morizot.
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5/ SEGMENTER VIE PRO ET VIE PERSO

Travailler et devenir associés en famille a des répercussions sur la vie personnelle et familiale. Un aspect important dont il faut avoir conscience avant de se lancer, et dont il faut parvenir à se prémunir. “Le risque numéro 1 d’entreprendre en famille reste qu’une situation professionnelle peut nuire à la relation personnelle. Il faut donc être capable de séparer la relation au travail et la vie à la maison”, explique Pierre Fleury, dirigeant de PF Marketing. À noter que généralement, les enseignes apprécient ce type d’association, car elle permet de s’assurer de l’adhésion de la famille vis-à-vis du projet entrepreneurial. “Un franchisé qui se lance en couple va beaucoup moins compter ses heures et être moins dans la justification du temps que va lui prendre son entreprise. Cela crée moins de tensions familiales, ce qui est important”, conclut Pierre Fleury.
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