Face à une baisse d’activité de 14 % sur 2020, Flower Campings, l’enseigne fondée par Laurent Seigne, ancien international de rugby, cherche à miser sur ses campings à taille humaine. Et un nouveau directeur de la franchise.
En 2020, les Français auront privilégié le sol national pour leurs vacances d’été. Le contexte sanitaire ayant bouleversé les codes estivaux. Conscient de cet état de fait, les dirigeants de Flower Campings cherchent aujourd’hui à accueillir une nouvelle clientèle peut être plus rétive à franchir les portes d’un camping plus classique. Outre des emplacements de 150 places, résolument à taille humaine, Flower Campings développe ce que l’on appelle le “free camp”, à savoir un WC et une douche individuels qui permettent d’échapper aux sanitaires collectifs, souvent rédhibitoires pour les néo campeurs. À ce jour, sur ses dix sites en propre, Flower Camping a installé 50 de ces free camps. Une innovation amortie en deux ans et qui séduit puisque les emplacements équipés sont d’ores et déjà réservés. Si l’hôtellerie de plein air a souffert en 2020, Flower Campings aura limité la casse en affichant une baisse d’activité de seulement 14 %. “L’année 2019, avec sa croissance à deux chiffres, était exceptionnelle. Difficile en 2020 de s’aligner sur ces excellents chiffres”, explique Laurent Seigne, ancien pilier international de rugby, ex-entraineur du CA Brive et fondateur de l’enseigne Flower Campings.
Dans un contexte de crise, l’hôtellerie de plein air peut apparaître comme une valeur refuge. Les dirigeants enregistrent en effet une croissance de 40 % de nouvelles candidatures en franchise. “Nous avons près de 120 franchisés Flower Campings. Bien évidemment, nous recrutons et nous cherchons à recruter de nouveaux candidats. Mais nous ne souhaitons pas de croissance à n’importe quel prix. Un camping chez nous, c’est avant tout un couple, à 95 %, impliqué corps et âme dans leur activité”, poursuit Laurent Seigne. Conscient qu’il est néanmoins nécessaire de recruter de nouveaux chefs d’entreprise, l’enseigne vient de faire appel à Jean-Luc Martial comme directeur de la franchise. Chez Flower Campings, le droit d’entrée a été fixé à 18 000 euros pour une adhésion de cinq ans. Difficile ensuite de chiffrer le montant d’investissement nécessaire pour faire l’acquisition d’un camping. Un emplacement à l’Île de Ré ne coûte pas le même prix qu’en Normandie. Au-dessous d’un million d’euros, il est néanmoins difficile de devenir acquéreur. Un fois sous enseigne, le franchisé peut alors bénéficier de la centrale d’achat Flower Campings.
Difficile de savoir comment se profilera la prochaine saison estivale. En juillet/août, l’enseigne peut réaliser jusqu’à 75 % de son CA. “Durant l’été 2020, nous avons vu arriver beaucoup de néo campeurs à qui il faut proposer des activités plus insolites. De même, des clients qui pratiquaient un tourisme de proximité ont découvert ou redécouvert leur région. L’année dernière, nous avions été pleins sur les emplacements locatifs. Les emplacements nus ont été moins demandés. D’où notre montée en puissance sur le concept de free camp”, note Jean-Luc Martial. Avec la crise sanitaire, la saison estivale se cale sur le tard. Les dirigeants de Flower Campings savent parfaitement que les réservations peuvent se faire à la toute dernière minute en fonction des annonces gouvernementales.