Les achats sont un élément important de l’activité des franchisés : les produits achetés sont ceux revendus aux clients, après plus ou moins de transformation. Et les prix d’achat conditionnent directement la marge du franchisé. Il s’agit donc de bien se renseigner sur ce point auprès du franchiseur.
Proposez-vous une centrale d’achats ou une centrale de référencement ?
En matière d’achats, la première question à poser au franchiseur est celle du modèle choisi : propose-t-il une centrale d’achats ou une centrale de référencement ? Ce n’est en effet pas la même chose.
“Dans le cas d’une centrale d’achats, le franchiseur achète pour l’ensemble du réseau les produits qu’il revend ensuite aux franchisés. Dans ce cas-là, il faut se renseigner sur les conditions de revente afin de s’assurer que les prix pratiqués par la centrale d’achats sont cohérents par rapport au marché”, conseille
Christophe Bellet, président de Gagner en franchise.
Généralement, le fait que le franchiseur procède à des achats groupés permet d’obtenir des tarifs intéressants mais les franchisés doivent s’assurer que cela est bien répercuté sur les prix de revente.
“Si le franchiseur n’exige pas de royalties, il est possible qu’il se rémunère via la centrale d’achats et que les prix pratiqués soient abusifs”, met en garde Christophe Bellet.
Dans le cas d’une centrale de référencement, ce n’est pas la tête de réseau qui achète les produits ; en revanche, elle référence un certain nombre de fournisseurs auprès desquels les franchisés sont tenus de s’approvisionner.
“Dans ce cas de figure, des conditions ont normalement été négociées avec les fournisseurs référencés. Le franchisé doit s’assurer qu’elles sont pertinentes”, recommande Christophe Bellet.
Quelle est la liberté du franchisé en matière d’achats ?
Les conditions négociées auprès des fournisseurs de la centrale de référencement ou les prix pratiqués par la centrale d’achats sont d’autant plus importants que le franchisé peut être totalement dépendant de ces entités : certains réseaux n’offrent aucune liberté à leurs franchisés en matière d’achats.
“Dans ces cas-là, le franchisé doit s’assurer que la gamme proposée par la centrale d’achats ou la centrale de référencement est assez large et que les conditions d’achat sont intéressantes”, insiste Christophe Bellet.
Dans d’autres réseaux, le franchisé bénéficie d’un pourcentage d’autonomie, dont il convient de se renseigner auprès du franchiseur.
“Connaître ce ratio d’autonomie est important afin de bien s’y conformer. Le franchisé doit d’ailleurs être en capacité de démontrer qu’il le respecte”, pointe Christophe Bellet. S’il lui arrive exceptionnellement de dépasser le pourcentage d’autonomie prédéfini, il doit par ailleurs être en capacité de se justifier : cela peut par exemple être dû à une rupture d’approvisionnement au sein de la centrale d’achats. Christophe Bellet invite aussi à se renseigner sur les conditions : quels produits peuvent être achetés, quel doit être le niveau de qualité, etc.
Quelle marge de manœuvre pour les prestations de services ?
Quand on parle achats et fournisseurs, on pense évidemment aux produits revendus aux clients, aux matières premières comme dans le secteur de la restauration.
Mais qu’en est-il des services comme l’informatique, le ménage, les travaux, le gardiennage ou encore les assurances ? Est-ce que sur ces points aussi le franchiseur peut avoir son mot à dire ? Il convient de se renseigner. Par exemple, les logiciels informatiques ou l’aménagement du magasin sont généralement imposés aux membres du réseau. Il est donc important de se renseigner sur les tarifs, de les comparer aux autres acteurs du marché et de challenger la tête de réseau si les montants paraissent trop élevés.
