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Se lancer en franchise

Devenir franchisé : les erreurs à éviter avant de se lancer (Partie 2)

Vous avez décidé de devenir entrepreneur et le modèle de la franchise vous tente. Mais dans la montagne d’informations que vous pouvez lire, vous ne savez plus où donner de la tête. Ce mois-ci, nous vous dévoilons les principales erreurs à ne pas commettre. Découvrez la deuxième partie de notre enquête.

Croire le DIP sur parole

Après la recherche de la bonne enseigne, votre choix est acté et vous savez quel réseau vous souhaitez rejoindre. Normalement, vous avez rencontré votre futur franchiseur et vous connaissez globalement les conditions d’accès au réseau. C’est à ce moment que l’on vous remet le Document d’information pré-contractuelle (DIP) vous permettant de découvrir plus en détail le réseau, son histoire, le savoir-faire transmis, mais aussi la formation. Ayez en tête que ce document doit vous être transmis au moins 21 jours avant de signer votre futur contrat. La première chose à faire quand vous l’avez en main est bien entendu de le lire.
“Je suis atterrée du nombre de personnes qui ne le lisent pas, ou qu’ils le lisent très mal Selon moi E candidat sur 3 signe le contrat sans avoir bien tu le DIP et donc sans véritablement savoir où il va. Cela arrive souvent et c’est grave”, considère Olga Romulus, expert comptable chez Fiducial et membre du College des experts de la Federation française de la franchise.
“Les franchisé ne profitent pas toujours des nombreuses informations présentes dans le DIP, alors que c’est primordial”, confirme Laurent Delafontaine, fondateur et dirigeant du cabinet Axe Réseaux. Ne faites donc pas l’impasse,  et si à la lecture plusieurs choses sont incompréhensibles, faites-vous accompagner par un avocat habitué des contrats de franchise ou par un expert comptable. “Cela permet de relativiser certaines clauses ou a contrario, de creuser si l’une d’elles ne parait pas très claire”, ajoute Olga Romulus. Par ailleurs, le DIP fournit les coordonnées des franchisés opérationnels dans le réseau. Contacter certains d’entre eux aller regarder leurs bilans sur des sites spécialisés tels que societe.com ou infogreffe.fr sont des conseils à suivre. “Allez les voir pour en savoir plus. Cela permet de poser des questions concrètes sur le démarrage de l’activité, l’accompagnement du franchiseur mais aussi la concurrence”, insiste Laurent Delafontaine.
“Le DIP n’est qu’une base de travail. Le candidat doit donc vraiment aller plus bin. Par exemple, la liste des franchises ayant quitté le réseau dans les 12 derniers mois doit être donnée. Interroger en détail le franchiseur sur les maisons de ces départs est primordial”,  ajoute de son côté Clémence Casanova.
Un travail d’analyse qui doit être également effectue sur le contrat avant de le signer : “Il y a des choses importantes à regarder comme la durée (est elle suffisante pour rentabiliser mon investissement les conditions d’approvisionnement se fait-il auprès d’une centrale d’achat ou auprès de fournisseurs référencés ?) ou encore l’obligation de non concurrence (est-elle imposée uniquement lors de la durée du contrat ou est elle étendue après ?)”  

Ne pas faire d’étude de marché

Enfin, pour donner toutes les chances à votre projet de réussir, effectuer une étude de marché est fortement conseillé. Les experts que nous avons interrogés nous l’ont tous affirmé : nombreux sont encore les candidats a faire l’impasse sur l’étude de marché.
“L’argument que l’on entend souvent reste l’investissement que cela représente C’est vrai que cela coûte cher, mais il s’agit d’un passage obligé pour vraiment déterminer si votre projet est viable”, insiste Olga Romulus.
Effectivement, si vous choisissez un cabinet spécialiste, la facture peut vite grimper. Comptez entre 2 000 et 3 000 euros minimum en fonction des données que vous souhaitez analyser. L’étude de marché vous permet effectivement de connaitre en détail les attentes de la clientèle, s’il y a des travaux prévus sur votre zone ou encore ce que propose la concurrence.
“Vous pouvez pousser l’analyse très loin, comme découvrir de quel côté de la nue il faut s’implanter pour capter le plus de flux possible. C’est une somme importante, mais nécessaire pour éviter d’aller droit dans le mur”, suggère l’expert comptable.
Souvent, les candidats à la franchise se basent uniquement sur l’état local de marché fourni dans le DIP. Hors ce n’est pas suffisant. “Il s’agit d’une présentation succincte du marché a travers différentes données (population, concurrence, etc. Il ne faut pas se contenter de cela”, souffle Clémence Casanova. Gardez à l’esprit que l’étude de marché peut permettre de réorienter votre projet voire de vous indiquer qu’il n’est pas adéquat selon la zone visée, Enfin, c’est un outil qui vous permettra d’établir votre business plan. Là encore, faites vous accompagner par un expert-comptable qui vous aidera à l’affiner. En revanche, n’en déléguez pas totalement l’élaboration, au contraire, soyez acteur et posez toutes les questions nécessaires à votre conseil.
“Il faut que le candidat à la franchise comprenne son business plan afin de défendre son projet auprès des banques. Ces dernières sont extrêmement sensibles à l’adéquation homme/projet. Si vous n’êtes pas en mesure de répondre à des questions précises, cela ne passera pas !”, estime Olga Romulus.  
N’oubliez pas de lire la première partie de cette enquête !
   

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