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[Exclusif] Des PGE de franchisés Orchestra pour financer NewOrch, la nouvelle entité de Pierre Mestre

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Le fondateur d’Orchestra, Pierre Mestre, pensait son offre de reprise définitive. C’était sans compter l’assignation en référé déposée par le CSE du groupe, via son avocat. Ce dernier interpelle aussi les pouvoirs publics sur le fait que certains franchisés sont entrés dans le capital de NewOrch, nouvelle entité de Pierre Mestre, via leur prêt garanti par l’Etat (PGE).

La reprise du groupe Orchestra-Prémaman, en redressement judiciaire depuis fin avril, par le fondateur et dirigeant Pierre Mestre semble être loin d’être un long fleuve tranquille. En effet, la rédaction de L’Officiel de la Franchise a pu consulter un PV d’audition d’une réunion extraordinaire du CSE ayant eu lieu le lundi 22 juin dernier. On apprend ainsi que plusieurs franchisés du groupe ont eu recours à leur prêt garanti par l’État (PGE) pour entrer au capital de la nouvelle société de Pierre Mestre, NewOrch. À la question posée au fondateur : Concernant le montant mis par les franchisés dans le capital, l’ont-ils fait avec un PGE ? ” La réponse de Pierre Mestre est limpide : “Oui, 3 ou 4 franchisés ont eu le prêt garanti par l’État pour investir dans le capital. C’est peut-être plus. Je n’ai pas le nombre exact.”
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De son côté, Ralph Blindauer, l’avocat du CSE de la société Orchestra-Prémaman a d’ores et déjà écrit au procureur général auprès de la cour d’appel de Montpellier. Dans un courrier que nous nous sommes procuré, l’avocat est vent debout : “Nous obtenons hier la confirmation de la bouche de Pierre Mestre lui-même que les fonds qui ont permis à certains franchisés de souscrire au capital de NewOrch proviennent du PGE (prêt garanti par l’État) qu’ils ont obtenu. C’est grave. Ceci est d’autant plus grave que malgré ce détournement du PGE, à l’heure actuelle, Pierre Mestre n’est pas en mesure d’entrer en jouissance du fait qu’il lui manque, selon ses dires hier en CSE [lundi 22 juin], toujours 3 millions d’euros pour payer la part ferme du prix de cession.” Si selon l’avocat, utiliser son PGE pour financer la reprise d’une entreprise en redressement judiciaire n’a rien d’illégal, cela pose néanmoins des questions sur le détournement d’une aide de l’État. De son côté, Pierre Mestre assume pleinement : “Aujourd’hui, le capital de NewOrch est détenu à 41 % par les 60 principaux franchisés, d’importants fournisseurs et des cadres dirigeants. Si des franchisés se sont servis de leur PGE pour entrer au capital de l’entreprise, ça les regarde. Ce n’est pas une faute. Ils ont des convictions et croient en la pérennité de leur entreprise. C’est tout à leur honneur”, explique le fondateur.
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Quoiqu’il en soit, l’avocat Ralph Blindauer a d’ores et déjà interjeté appel du jugement rendu sur la recevabilité de l’offre de NewOrch. L’objectif étant de suspendre l’exécution provisoire du jugement du tribunal de commerce du 19 juin dernier. Une assignation en référé a été adressée au président de la cour d’appel de Montpellier. Pour le fondateur Pierre Mestre, cette décision est surprenante : “Je me demande quel est le but de cet appel. Revenir en arrière sur la présentation des offres au tribunal ? De toute manière, le groupe saoudien Al-Othaim a décidé de se retirer. Je vous rappelle également que ce candidat à la reprise comptait mettre sur la table 1,8 million d’euros pour le rachat du stock alors que la société NewOrch proposait 35 millions d’euros.” De son côté, le CSE espère obtenir une audience au fond dans le courant du mois de juillet.
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