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Covid-19 : 86 % des commerces à l’arrêt, la Fédération française de la franchise alerte le gouvernement

Alors que le confinement devrait prendre progressivement fin à partir du 11 mai, la Fédération Française de la franchise alerte les pouvoirs publics sur la situation des entreprises qui risque de s’empirer les prochaines semaines.

Le flou sur la reprise persiste et les entreprises, notamment les commerces et les restaurants ne savent pas quand ils pourront reprendre leur activité. Si le gouvernement a annoncé une reprise progressive de l’activité économique à partir du 11 mai, il est acté que pour le moment une majorité de commerces et de restaurants resteront fermés au-delà de cette date. Selon nos confrères d’Europe 1, une réouverture des bars et restaurants serait envisagée à partir du 15 juin et une réunion devrait se tenir vendredi 24 avril à l’Élysée. Dans ce contexte, la Fédération française de la franchise (FFF) alerte sur la situation des entreprises. Depuis plusieurs semaines, elle interroge ses adhérents et “le constat est sans appel, précise la fédération. 86 % des entreprises sont à l’arrêt et 23 % pensent à une fermeture définitive.”
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Prérequis indispensables

Dans cette situation inédite, la Fédération française de la franchise interpelle le gouvernement sur les prérequis qu’elle estime indispensables pour permettre aux commerçants de redémarrer leur activité pour les semaines et les mois à venir. Ainsi, comme d’autres fédérations du commerce il y a quelques jours, la FFF souhaite le prolongement des aides de l’État et l’application du principe de variabilisation des charges pendant la reprise. “Nous le savons, la reprise de l’activité sera progressive pour les commerçants franchisés, le retour à un chiffre d’affaires du niveau d’avant crise sera long et complexe”, insiste la Fédération française de la franchise. Ainsi, pour accompagner les chefs d’entreprise, la FFF avance qu’il est nécessaire qu’une indexation des loyers sur le chiffre d’affaires réalisé soit mis en place. “Privées de chiffre d’affaires pendant des semaines, les entreprises auront besoin de trésorerie pour se relancer et poursuivre leur activité dans les mois à venir”, alerte la FFF, dans son communiqué. Si comme beaucoup d’autres acteurs, la fédération souligne les mesures prises par le gouvernement et notamment par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire la semaine dernière qui a demandé aux bailleurs d’annuler trois mois de loyers pour les TPE, elle estime que cela reste insuffisant. “Nous demandons une équité dans les mesures d’aide sur les loyers et que les commerçants puissent bénéficier des mêmes conditions quelle que soit la nature de leur bailleur (grandes foncières, SCPO/bailleurs privés) et qu’ils aient été visés ou non par les arrêtés de fermeture”, insiste la FFF.
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Directives claires

Par ailleurs, la FFF souhaite que le gouvernement donnent des directives claires concernant les modalités de déconfinement afin que les réseaux de franchise et leurs franchisés s’organisent pour la réouverture de leurs points de vente en assurant la sécurité des clients et des salariés. “Nous souhaitons que les mesures de protection et de sécurité soient validées par les pouvoirs publics, communiquées et leur coût évalué, le plus rapidement possible. Pour répondre à chaque problématique sectorielle, elles devront impérativement détailler les modalités par type d’activité sans laisser place à l’interprétation”, estime la Fédération française de la franchise. Et pour que le redémarrage soit optimal pour tous, la FFF insiste que toutes les aides du gouvernement et les règles sanitaires ou de sécurité doivent s’appliquer de la même manière quels que soient les organismes impliqués dans le mécanisme. “Il est essentiel que leur mise en oeuvre soit faite uniformément sur le territoire.” Enfin, la fédération réclame un assouplissement de réglementation relative au travail dominical, aux heures supplémentaires et aux soldes. “Pour permettre de retrouver un peu de volume de ventes malgré une capacité d’accueil diminuée par les mesures de sécurité, il serait souhaitable d’assouplir les règles régissant le travail dominical, de défiscaliser les heures supplémentaires”, avance la FFF. Une date de soldes retardée et une période allongée est également réclamée afin de répondre au besoin de déstockage, qui pourrait être nécessaire notamment dans le secteur du textile.
“La situation que nous vivons est économiquement dramatique pour le commerce. Les franchisés et leurs enseignes, dont les points de vente sont fermés pour la plupart, sont extrêmement inquiets pour leur activité et la période de reprise. Cette nouvelle étape doit être préparée au plus vite et nous sommes dans l’incertitude sur de très nombres prérequis à la réouverture des points de vente”, souligne Véronique Discours-Buhot, déléguée générale de la FFF.

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