En redressement judiciaire depuis mardi 31 mars, l’entreprise de chaussures, propriété du groupe Spartoo, cherche désormais à éviter la liquidation.
L’enseigne André a été placée mardi dernier en redressement judiciaire après que son actionnaire Spartoo en a fait la demande auprès du tribunal de commerce de Grenoble le 23 mars. André, déjà mal en point, aura pris de plein fouet la crise sanitaire qui frappe actuellement la France. Le groupe détient actuellement près de 150 points de ventes, tous fermés suites aux décisions gouvernementales.
L’enseigne perd 250 000 euros par jours. Au total 4 millions d’euros
en 15 jours suite à la fermeture des points de vente. Rachetée par Spartoo voilà 18 mois, l’entreprise de chaussures a enregistré en 2019 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros mais a dû faire face à quelque 10 millions d’euros de pertes.
Un prêt de 12 millions refusé par la BPI
“Une demande auprès de la BPI (Banque publique d’investissements) a été faite pour un prêt de 12 millions d’euros qui a été refusé sans donner d’argument”, précise la marque. Avant d’ajouter :
“Depuis juillet 2018, Boris Saragaglia, fondateur de Spartoo, a investi 13 millions d’euros dans André, baissé les prix, travaillé la gamme en remettant le style et la qualité au cœur des priorités tout en rénovant les magasins.”
L’enseigne avait fait face, comme beaucoup d’autres,
aux mouvements des “gilets jaunes” de 2018 mais également aux grèves liées à la réforme des retraites en janvier 2019, cela en pleine période de des soldes. L’entreprise cherche désormais à tout faire pour éviter la liquidation judiciaire.