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Coronavirus : comment gérer l’impact d’une épidémie sur mon activité de franchisé

Face à l’épidémie du coronavirus, les commerçants enregistrent une forte baisse de leur activité. Voici quelques conseils pour limiter les dégâts.

  Après les mouvements sociaux et les grèves qui ont impacté le chiffre d’affaires des commerçants, ces derniers doivent faire face à une nouvelle baisse de leur activité engendrée par le coronavirus. L’épidémie qui s’étend en France depuis fin janvier a déjà un effet négatif sur le chiffre d’affaires des exploitants, et notamment des franchisés, comme en témoigne L’Alliance du Commerce dans un communiqué. “L’arrêt puis la très lente reprise de l’activité en Chine entraînent des retards de production des produits. Premier fournisseur des entreprises françaises, la Chine représente plus de 25 % des importations d’habillement. Ces retards engendreront une baisse des stocks disponibles chez les commerçants et par conséquent une baisse de leur activité”, alerte L’Alliance du Commerce.  

Mesures sanitaires

Face à une telle situation, il y a plusieurs mesures de précaution à prendre. D’abord, d’un point de vue sanitaire, en tant que chef d’entreprise, vous devez mettre à disposition de vos salariés du gel hydroalcoolique. Si vous recevez du public, vous pouvez également proposer d’autres éléments de protection. Et cela, que vous soyez en zone de risques ou non. “Dans les services à la personne, par exemple, il est certain que les franchisés doivent équiper leurs intervenants. Puisqu’ils se rendent au domicile de personnes âgées, qui ont généralement une santé fragile, donc même si ce n’est pas obligatoire il est vivement conseillé d’équiper les équipes de masques par exemple”, détaille Laurent Delafontaine, dirigeant du cabinet Axe Réseaux et membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise. Le même conseil est donné pour des structures accueillant des jeunes enfants, comme les micro-crèches. Plus globalement, Caroline Morizot, dirigeante du cabinet CM Franchise et également membre du Collège des experts de la Fédération française de la franchise, insiste sur le fait d’imposer de nouvelles règles au sein des équipes. “Au-delà de ce qui peut être préconisé par le gouvernement, n’hésitez pas à mettre en place des bonnes pratiques. Par exemple, limitez les contacts humains entre vos salariés en leur demandant de ne plus se serrer la main ou de ne plus se faire la bise le matin”, conseille l’experte. Aussi, si l’un de vos salariés revient d’une zone identifiée à risque, n’hésitez pas à prendre la décision de le confiner à son domicile et d’éviter que celui-ci soit en contact avec la clientèle ou les autres membres de votre équipe. “Et quand l’activité le permet, mettez en place le télétravail. Cela peut être une solution efficace”, ajoute Caroline Morizot.  

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Se tourner vers le bailleur

D’un point de vue économique, il est possible de trouver des astuces pour limiter la casse et éviter que votre activité ne soit trop impactée. Par exemple, tournez-vous vers votre bailleur pour lui demander une remise sur votre loyer. “C’est clairement un cas de force majeur et les bailleurs peuvent tout à fait comprendre la situation”, insiste Laurent Delafontaine. De son côté, Caroline Morizot nuance toutefois : “Il faut vraiment avoir de bonnes relations avec son bailleur pour lui demander un geste commercial. Ce type de situation est délicate puisque, finalement, personne n’est fautif. Pourquoi une partie plus que l’autre devrait subir davantage les conséquences ?” Autre moyen de diminuer les charges : demandez conseil à votre assurance. Il est possible que dans un tel contexte, votre contrat prévoit la prise en charge du loyer ou alors une baisse temporaire de votre cotisation. “Les commerçants ne le savent pas forcément, mais il y a toujours un moyen de limiter les dépenses et d’économiser de l’argent quand la situation économique est compliquée”, affirme Laurent Delafontaine. Se rapprocher du franchiseur peut être également une solution. Si ce dernier ne suspendra pas forcément les redevances, il peut toutefois être force de proposition et vous donner des conseils à appliquer à votre niveau. Par exemple, il peut notamment renforcer les promotions sur le site Web et donc favoriser l’achat en ligne. “Si on a la chance de pouvoir vendre ses produits sur Internet et que vous avez un fichier client, il peut être très malin de relancer vos clients en leur proposant de privilégier le e-commerce. Faire un geste commercial (livraison gratuite par exemple) est également une bonne chose”, explique Laurent Delafontaine.

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Recourir à l’activité partielle

Enfin, si les clients désertent votre point de vente et que votre chiffre d’affaires est vraiment impacté, il peut être judicieux de recourir à l’activité partielle permettant de réduire la charge salariale. “Diminuer les équipes humaines de façon temporaire peut être une bonne solution afin de faire correspondre l’organisation humaine et le chiffre d’affaires réalisé à l’instant T”, affirme Laurent Delafontaine. Une décision qui n’est pas facile à prendre mais qui peut être véritablement nécessaire pour sauvegarder votre activité sur le long terme. “Si vous constatez une perte de chiffre d’affaires de 30 % sur une semaine, il est clair que vous devez y penser”, assure Laurent Delafontaine. Selon Caroline Morizot, en revanche, il faut être vigilant et bien peser les pours et les contres de cette décision. Et si jamais vous venez d’intégrer l’enseigne et que votre ouverture est prévue en plein pendant l’épidémie, il peut être également judicieux de la reporter. “Tout dépend où est implanté votre point de vente, bien évidemment, et de votre secteur d’activité, concède Caroline Morizot. Mais si vous savez dès le départ que le rush d’ouverture va être impacté à cause du coronavirus ou autre événement indépendant de votre volonté, il est clair que cela peut être une solution pour limiter la casse. Car la semaine qui suit l’inauguration d’un restaurant ou d’une boutique peut être déterminante pour la suite de l’activité.” Enfin, une fois l’épidémie passée, n’hésitez pas à créer des événements ou à favoriser des promotions pour faire revenir les clients en magasins. Organiser, par exemple, une vente privée à l’arrivée de la nouvelle collection pour les consommateurs les plus fidèles peut avoir un véritable impact positif et vous faire repartir du bon pied.    

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