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Jean-Louis David, un entrepreneur pionnier de la coiffure franchisée

Entrepreneur notamment connu pour avoir inventé le « dégradé », Jean-Louis David, décédé mercredi 3 avril, a aussi créé l’un des premiers systèmes de franchise de salons de coiffure.

  Le célèbre coiffeur s’est éteint le mercredi 3 avril, en Suisse, à l’âge de 85 ans. Jean-Louis David a bâti un véritable empire, avec des centaines de salons de coiffure – la plupart en réseau. Car cet homme d’affaires redoutable était aussi l’un des pionniers français de la coiffure franchisée. C’est en 1950 que Jean-Louis David, déjà connu pour avoir coiffé Kim Novak, héroïne de Sueurs Froids d’Alfred Hitchcock, ouvre son premier salon de coiffure, à Paris. Il en ouvre rapidement d’autres, conforté notamment par le succès de la coupe « dégradée », qu’il crée en 1970, et qui est alors considérée comme une révolution dans le monde de la coiffure. En 1976, son entreprise devient un empire : le coiffeur, installé aux USA, y découvre le modèle de la franchise, et décide de créer un groupe à son nom. Il crée ainsi en 1978 l’un des tout premiers systèmes de franchise de salons de coiffure, après Jacques Dessange. Le groupe Jean-Louis David se positionne alors avec succès sur le créneau des coupes « abordables », proposées pour une vingtaine d’euros, sans rendez-vous. Il propose aussi plusieurs gammes de produits cosmétiques et capillaires, pour les professionnels et la grande distribution, en partenariat avec L’Oréal. Jean Louis 2  

La franchise : « c’était une vision en phase avec une époque de plus en plus pragmatique »

Comme le raconte Le Figaro, à l’époque, « Jean-Louis David supervise la publicité, les décors et les vidéos de formation de ses franchisés. La marque reste ainsi sous la coupe de son fondateur, volontiers autoritaire et qui de son propre aveu n’aime pas travailler en groupe. » Le pari de la franchise, audacieux car il concernait un univers intimiste (celui des salons de coiffure), est vite payant. « Fidéliser la cliente à une marque, c’était briser la tradition d’affect entre la femme et son coiffeur. Dans le milieu, beaucoup doutaient que l’on puisse industrialiser ce métier. Pourtant, c’était une vision en phase avec une époque de plus en plus pragmatique », raconte Gilles Bonnier, directeur de la marque Jean Louis David, au sein de Provalliance (Coiff&Co, Saint Algue, Fabio Salsa, Maniatis Paris, Interview, Intermède, Niwel…), qui possède le groupe depuis 2008. Pour Jean Louis David, la franchise « permet aux commerçants de profiter de la réputation d’un franchiseur et d’accéder à un ensemble de méthodes commerciales et/ou techniques spécialement développées pour ces franchisés. » Actuellement, l’écosystème développé par Jean-Louis David compte plus de 1 000 salons franchisés à travers le monde. En 1993, à l’âge de 61 ans, l’entrepreneur se retire et confie les rênes de son groupe à son fils. Face à une rude concurrence de la part d’autres chaînes de coiffure, la marque, sur le déclin, est ensuite cédée en 2002 à l’américain Régis Corporation, puis revendue en 2008 au groupe français Provalliance, dirigé par Franck Provost. Selon ce dernier, Jean-Louis David « a été un immense coiffeur à la fois créateur et inventeur, mais aussi un homme d’affaire éclairé, grand précurseur dans la franchise et qui a fait de sa marque l’une des plus connues dans le monde. » Désormais, Franck Provost a revu le concept de l’utilisation exclusive de la tondeuse, et surtout, étend le groupe à l’international – il s’est ainsi, récemment, implanté en Russie, au Qatar et en République dominicaine.  

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