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Les Français ne sont pas tous égaux face à l’implantation des commerces

Selon une étude* d’Opinion Way pour Asterop, il existe une inégalité entre les zones rurales et les villes françaises concernant la distance à parcourir pour faire ses courses.

On connaissait la France à deux vitesses pour l’administration et l’emploi. Elle concerne également les commerces. 55% des Français se rendent en périphérie des villes ou en zone commerciale pour une grande surface alimentaire (hypermarché ou supermarché), 48 % pour des commerces d’habillement. Et la différence de style de vie se ressent notamment entre les habitants d’Île-de-France et le reste de la France. 81  % des ruraux doivent se rendre en périphérie des villes ou dans les zones commerciales pour aller dans un hypermarché (contre 62 % des habitants d’Île-de-France), 72 % pour un supermarché (contre 39 % pour la région parisienne). Quand il s’agit d’un magasin de chaussures ou de prêt-à-porter, les chiffres sont de 59 % (contre 36 % pour Paris) et 54 % (contre 40 % pour les Parisiens). Enfin, 41 % pour des marchands de fruits et légumes (contre seulement 17 % pour les Parisiens). Grandes villes et zones rurales s’opposent. Compte tenu de leur taille conséquente, la majorité des hypermarchés se trouvent en périphérie. En revanche, le rapport s’inverse pour les supermarchés selon le lieu de vie des personnes interrogées : 58 % des Franciliens se rendent en centre-ville pour trouver un supermarché, alors que 72 % des ruraux doivent aller en zone commerciale.

Une distance inégale

La distance parcourue pour se rendre dans un commerce est encore très inégale, elle peut être multipliée par six selon que l’on soit en Île-de-France ou en zone rurale. En moyenne, pour se rendre dans n’importe quel type de commerce, les Français déclarent parcourir environ 2 km à Paris et sa région contre 12,2 km en zone rurale. L’écart s’accentue quand il s’agit de commerces spécifiques comme les agences d’opérateurs de téléphonie puisque les habitants ruraux jugent parcourir 20 km en moyenne contre seulement 3 pour les Franciliens. D’autant que ceux qui doivent parcourir les plus longues distances sont globalement moins satisfaits que les autres : leurs taux de satisfaction oscillent entre 63 % et 76 %, soit environ une dizaine de points en dessous de ceux des citadins

Trop de choix

14 % des sondés considèrent que l’offre de commerces de services est trop importante près de chez eux. 27 % jugent qu’il y a trop d’agences immobilières. Pour 18 %, c’est trop d’assureurs, et 16 %, trop d’agences bancaires. À l’inverse, 39 % d’entre eux regrettent le nombre trop faible de commerces d’habillement. Près d’un Français interrogé sur deux (48 %) estiment que les librairies ne sont pas assez nombreuses ou absentes à proximité de leur domicile, tout comme 40 % pour les magasins de chaussures, 38 % pour les marchands de fruits et légumes, 37 % pour le prêt-à-porter et 35 % pour les traiteurs et les agences d’opérateurs de téléphonie. De fait, 76 % aimeraient une plus grande diversité de commerces de proximité.

Un moral morose

Pour plus d’une personne interrogée sur trois (37 %), les commerces de centre-ville se portent mal, tandis que pour 53 %, ceux situés en zone rurale sont jugés en mauvaise situation. En plus de l’inquiétude qu’ils ressentent, les gens posent un regard très dur sur la situation actuelle de leurs commerces de proximité : 82 % pensent que de plus en plus sont obligés de fermer et 80 % jugent que les centres-villes sont en déclin à cause de leurs difficultés. Plus de la moitié des sondés (55 %) considèrent qu’il y a peu d’ouvertures près de chez eux. * Cette étude a été réalisée auprès de 1176 personnes de plus de 18 ans.

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