L’enseigne britannique Marks & Spencer vient de présenter un projet de fermeture pour sept de ses magasins, tenus en propre et considérés comme déficitaires. Le développement en franchise, sur la partie Food, n’est pour autant pas abandonné.
C’est dans le cadre de la présentation de la revue de ses activités internationales, publiée le 8 novembre, que l’enseigne britannique Marks & Spencer a annoncé un projet de réorganisation stratégique avec pour ligne directrice une réduction de son parc de magasins tenus en propre afin de se concentrer sur les coentreprises et les partenariats en franchise. Dans ce cadre, Marks & Spencer a présenté un projet de fermeture pour plusieurs de ses magasins, tous tenus en propre. Au total, sur les 18 boutiques implantées dans l’Hexagone, sept sont concernées : Champs-Elysées (75), Beaugrenelle (75), Haussmann Chaussée d’Antin (75), Saint-Lazare (75), So Ouest (92), Villeneuve-la-Garenne (92) et Aéroville (95).
Des magasins déficitaires
Dans un communiqué publié ce mardi 8 novembre, Marks & Spencer indique que depuis son retour sur le marché français en 2011, ces magasins sont déficitaires.
“Pour 2015-2016, les pertes s’élèvent ainsi à 19 millions de livres (26 millions d’euros). L’étude de Marks & Spencer révèle que pour un détaillant milieu de gamme, les opportunités de croissance sont limitées dans les secteurs vêtements et maison, ce qui a pour conséquence des résultats de vente décevants. Ces coûts de fonctionnement élevés ont également contribué à ces pertes”, souligne l’enseigne. Ce constat, Marks & Spencer le fait également pour d’autres magasins à l’étranger. Suite à une étude approfondie des 466 magasins internationaux, l’enseigne a remarqué que l’année dernière, les filiales détenues à 100 % par Marks & Spencer sur 10 marchés ont connu des pertes de 45 millions de livres (50 millions d’euros) sur des revenus de 171 millions de livres (190 millions d’euros), accusant des pertes pendant au moins cinq ans. Ainsi, Marks & Spencer a le projet de fermer 53 boutiques qu’elle possède sur ces marchés. Outre les magasins parisiens, sont concernés dix points de vente chinois ainsi que les boutiques situées en Belgique, en Estonie, en Hongrie, en Lituanie, aux Pays-Bas, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie.
Un processus de consultation engagé
Dans ce contexte, Marks & Spencer a
décidé d’engager un processus de consultation avec les instances représentatives du personnel concernant ce projet de cessation d’activités auprès des 2 100 salariés concernés par cette restructuration sur ces 10 marchés, dont plus de 500 emplois en France. Au niveau du groupe, si à la suite des procédures de consultation Marks & Spencer décide de mettre en œuvre son projet de réorganisation stratégique de ses activité internationales, elle devra supporter des coûts extraordinaires de 150 millions à 200 millions de livres (170 à 220 millions d’euros), la majorité en liquide,
“résultant en particulier des coûts liés aux procédures sociales et ressources humaines ainsi qu’aux enjeux immobiliers”, précise l’enseigne.
Un développement en franchise toujours en cours
En revanche, ce projet de cessation d’activité ne concerne pas les 11 magasins “Food” franchisés de Marks & Spencer situés en région parisienne
“dans la mesure où il existe une forte demande pour ses produits innovants et de haute qualité”, indique l’enseigne. Marks & Spencer compte d’ailleurs travailler avec ses partenaires de franchise Lagardère Travail Retail France et SFH Invest pour développer son réseau de magasins Food en France en ouvrant quatre boutiques supplémentaires d’ici au printemps 2017. En effet, l’étude menée par l’enseigne a démontré que l’activité franchise était, quant à elle, rentable, générant un bénéfice global de 87 millions de livres (97 millions d’euros) l’année dernière.
