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Baïla Pizza : passe d’armes entre des franchisés et l’enseigne

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Mercredi 5 octobre, plusieurs franchisés de l’enseigne de restauration Baïla Pizza annonçaient leur regroupement en association de franchisés, dans le but de défendre leurs intérêts et de faire valoir leurs droits. À la suite de la création de l’association de défense des franchisés Baïla Pizza, la direction générale du réseau et le président de l’association nous ont exposé la raison de leurs griefs.  

Une tête de réseau confiante

“Cette association a été créée par l’un de nos anciens franchisés dont nous avons résilié le contrat pour faute grave il y a un an, explique Erwan Rouxel, directeur général de Baïla Pizza. Les membres de l’association ne sont donc, pour certains, plus dans le réseau, ou en procédure avec la direction pour d’autres. Nous estimons que les process n’ont pas été respectés par ces partenaires, les rapports faits par les clients mystères n’étaient pas bons…”. Les franchisés ont pourtant choisi de mener désormais une action collective contre leur (ancien ou actuel) franchiseur. “Cette association est née car la justice est lente et cela permet de ne pas être seul, de ne pas se décourager, assure quant à lui Yannis Grenouiller, président de l’association. Il peut y avoir des difficultés économiques en ce moment étant donnée la conjoncture, mais là il y a eu selon nous de vrais manquement de la part de l’enseigne.” Erwan Rouxel se dit confiant en ce qui concerne le jugement à venir dans la procédure qui oppose Baïla Pizza et certains anciens ou actuels franchisés. “Nous avons plus de trente membres au sein de notre réseau et en dehors de ceux avec lesquels nous étions déjà en désaccord, personne ne souhaite rejoindre cette association, au contraire, nos franchisés aimeraient être tranquilles. Ce que ces gens nous reprochent est loin d’être avéré.” Pour le directeur général, le fait que les deux franchisés ayant vu leurs contrats résiliés pour faute grave ne contestent pas ce motif, est un argument de plus pour garder confiance.  

“J’ai pensé au pire”

“Avec 480 000 euros de chiffre d’affaires et 950 000 euros d’investissement initial, il est sûr que l’on cesse vite de payer ses redevances. Voici la faute grave. Quant au process, je suis artisan boulanger, j’ai respecté le savoir-faire, je sais faire des pizzas, s’insurge l’ancien franchisé. Comme partout, les clients mystères font de bons et quelques mauvais rapports, c’est la restauration. Mais ce que nous reprochons à l’enseigne, c’est un problème de concept, de prévisionnel inatteignable, de surfacturation. Nous sommes dans une dimension autre que lorsqu’une personne tarde un peu à être servie à table”. Alors qu’un investissement initial de 750 000 euros était prévu au départ de son aventure, Yannis Grenouiller indique avoir dépensé 950 000 euros. “Ce restaurant avait un endettement démesuré, j’ai ouvert avec deux mois de retard et le potentiel chiffre d’affaires était inatteignable, estime-t-il. Au lieu du million d’euros annoncé, c’est un restaurant qui en moyenne fera 500 000 euros par an en tournant correctement. Pour eux j’étais le mauvais élève, mauvais gestionnaire, je n’avais aucun soutien. J’ai pensé au pire.” Erwan Rouxel reproche également à son ancien partenaire le fait que l’affaire soit aujourd’hui exploitée par son épouse. Un argument que conteste formellement Yannis Grenouiller : “Je ne suis pas marié ! Mon restaurant a été repris au tribunal de commerce de Lyon par un investisseur important qui a conservé l’activité de restauration/ pizzeria. Il a gardé mon ancienne responsable salariée, à qui il a proposé de prendre des parts dans sa nouvelle société, tout comme il a repris les salariés restants. Au bout de quelques semaines, l’investisseur m’a contacté pour donner temporairement un coup de main. Ce que j’ai accepté pour deux raisons : je connaissais parfaitement le restaurant, il manquait du personnel, ils avaient besoin de mon aide et la rémunération ne pouvait que m’être utile, étant ruiné.” Le dossier de Yannis Grenouiller devrait être jugé courant octobre ou novembre. L’Officiel de la franchise ne manquera pas de vous tenir informés du verdict.  

À la suite de la publication de cet article, voici le droit de réponse que nous a fait parvenir le franchiseur :

“Il est facile de critiquer son franchiseur pour tenter maladroitement de gagner un procès. Yannis Grenouiller cité dans l’article préside l’association. Son contrat a été résilié dans des conditions que la confidentialité ne nous autorise pas à citer ;  Baïla Pizza n’a aucun reproche à recevoir à ce titre. De plus, il n’est pas crédible compte tenu d’un conflit judiciaire en cours avec l’enseigne. Le témoignage d’Olivier Leroux vise également à servir son procès en étant dénué de toute objectivité. Il se plaint d’une prétendue étude prévisionnelle erronée. Il s’est porté acquéreur d’un restaurant Baïla Pizza déjà existant dont l’étude de marché avait été réalisée par le premier exploitant. Nous avons bien des franchisés heureux chez Baïla Pizza et le développement du réseau en témoigne. Comme dans nombre de réseaux, certains peuvent être en situation d’échec, souvent parce qu’ils ne se mettent pas en adéquation avec le concept. Nous laisserons le tribunal trancher sur les griefs tout en étant extrêmement confiants sur la qualité de notre concept et sur les suites des procès que, malgré leur obligation de confidentialité, les deux franchisés visés veulent mettre sur la place publique.”  
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