Enseigne dans cet article
8 h 30
Franchisée Unicis, une enseigne d’agences matrimoniales, Corinne Le Mouel-Bouvy travaille essentiellement sur son ordinateur et sur rendez-vous. Depuis 2003, elle tient une agence à Arpajon (91), et a un local en domiciliation à Palaiseau (91), pour les adhérents du Nord du département. Le matin, elle travaille en général de chez elle. Elle commence toujours sa journée en ouvrant le logiciel fourni par l’enseigne. Puis, outre les entretiens initiaux de deux heures qu’elle organise avec chacun de ses nouveaux clients, appelés adhérents dans le vocable Unicis, le reste de son travail repose sur des échanges avec ces derniers par e-mails et par téléphone. Elle n’a pas d’heures précises pour commencer sa journée, cela peut être 8 heures, 8 heures 30, tout dépend. À l’origine, Corinne Le Mouel-Bouvy a obtenu un bac + 2 en technico-commercial. Elle a été bénévole dans l’humanitaire, notamment auprès de SOS amitiés. Mais ne lui dites pas qu’il y avait là l’embryon d’une vocation qui s’est épanouie des années plus tard avec Unicis. Pour elle, son métier n’a rien à voir. Mais ce côté tourné vers l’humain lui paraissait essentiel. “Pour être un bon commercial, il faut aussi être dans l’écoute.” Or l’écoute, sans jugement ni sans coller de stéréotype, est désormais primordiale dans ce qu’elle fait aujourd’hui. Avant de devenir franchisée, elle a été salariée jusqu’en 1999, puis a arrêté ce métier de techno-commercial quand elle a eu son fils. Lorsqu’elle a cherché à travailler de nouveau, elle a voulu faire quelque chose qui lui correspondait vraiment. Le fait est qu’elle aimait présenter des personnes célibataires entre elles. Elle avait même réussi à créer des couples dans son entourage proche, et qui ont aujourd’hui fondé des familles. Elle s’est donc renseignée sur le Web et a trouvé son bonheur avec Unicis.10 h 30
Corinne Le Mouel-Bouvy arrive à son agence. En général, elle ne s’y rend que pour rencontrer ses adhérents. Pour bénéficier des services de l’agence matrimoniale, un futur client doit payer une somme forfaitaire de plus de 2 000 euros pour une durée illimitée. Mais comme la somme n’est pas négligeable, même si la franchisée assure être dans la moyenne de ses concurrents, elle se doit de les filtrer en amont. “Au tout début, je recevais cinq rendez-vous par jour, sur la base de deux heures d’entretien, c’était épuisant ! Et peu rentable car toutes les personnes que je recevais ne devenaient pas adhérentes. Aujourd’hui, je fonctionne différemment. Grâce à l’expérience, je sélectionne beaucoup plus avant de recevoir en entretien physique. Du coup, je concrétise plus mes rendez-vous, je suis plus efficace.” Quand elle estime que la personne peut correspondre aux attentes de certains de ses adhérents, et qu’elle sera en mesure de lui proposer des prétendants, Corinne Le Mouel-Bouvy la reçoit en entretien et réalise ce qu’elle appelle une radiographie. Elle pose des questions sur sa vie, son métier, sur son statut marital. L’enseigne se donne deux obligations vis-à-vis de ses adhérents : mettre en relation des personnes libres et qui ont l’intention de s’engager dans une relation constructive. Elle explique ensuite le fonctionnement d’Unicis. “Je précise toujours que je ne suis pas une fée ! Mais j’accompagne mes clients dans leur cheminement. Selon les chiffres Unicis, 70 % d’entre eux arrêtent d’adhérer à Unicis en ayant rencontré quelqu’un.” Après ce premier entretien, et une fois que le contrat avec le nouveau adhérent est signé, Corinne Le Mouel-Bouvy le reçoit pour un deuxième rendez-vous afin d’approfondir la description de sa personnalité et de ses recherches. Elle fait également remplir un questionnaire qui est analysé par une spécialiste. La franchisée Unicis doit elle-même être un peu psychologue d’ailleurs. Outre la formation fournie par l’enseigne, Corinne Le Mouel-Bouvy s’attache à poursuivre sa formation de sa propre initiative : PLN (programme neurolinguistique), psychothérapie, morphopsychologie… “Mon métier est essentiellement fondé sur l’humain, ce qui fait son intérêt mais aussi sa difficulté. C’est un métier que tout le monde ne peut pas exercer. Il faut être très respectueux des adhérents mais aussi de soi-même. Au début, j’étais une éponge. Il faut aussi cloisonner chaque célibataire pour les écouter et ne pas projeter d’emblée des idées de rencontre que l’on pourrait imaginer au premier abord.”14 h
La franchisée Unicis a rejoint sa mère pour une heure de pause déjeuner. À 14 heures 30, une nouvelle adhérente arrive pour un deuxième rendez-vous. Dans son questionnement, la franchisée est à la fois précise, honnête mais positive. Elle ne va pas chercher à survendre ses clients, au risque de créer des déception lors des rencontres, ce qui est contre-productif pour tout le monde. En même temps, elle les valorise, montre le côté positif de ce qu’ils sont et de leurs attentes, tout en essayant de les rendre réalistes. Une fois le deuxième rendez-vous fixé, la première rencontre a lieu en général dans les 10 jours qui suivent. La seule chose que la franchisée donne à ses adhérents pour les mettre en contacts est leurs coordonnées téléphoniques. C’est à eux, ensuite, de fixer un rendez-vous et de se découvrir. Chacun est censé lui remettre un compte-rendu précis de la rencontre. Pour mieux affiner le choix lors de la prochaine, le cas échéant. En général, les adhérents rencontrent une bonne personne dans les 10 mois, et après une moyenne de 8 rendez-vous. Ils ont le droit de faire des “pauses” dans leur adhésion, s’ils veulent ils veuillent partir en voyage, tester la relation qui démarre, ou pour tout autre raison qui leur est personnelle.15 h 45
Le rendez-vous de Corinne Le Mouel-Bouvy vient de se terminer. La franchisée commence à remplir sur le logiciel la fiche détaillée de sa cliente. Elle travaille avec d’autres agences Unicis de la banlieue parisienne sud. Elle continue de répondre au téléphone. Une femme de soixante ans cherche un homme de son âge. Elle en discute un peu au téléphone, rappelant qu’elle ne peut pas faire de miracle et que sur cette tranche d’âge là, les hommes ne sont pas si nombreux… Elle fixe finalement son rendez-vous dans la semaine qui suit.17 h 00
Pour un impératif personnel, Corinne ne peut pas rester tard à l’agence ce jour-là. En général, elle travaille jusqu’à 19 heures. Avant, elle n’hésitait pas à prendre des rendez-vous après 18 heures pour rendre service à des adhérents finissant tard ou exerçant à Paris, et elle travaillait aussi les samedis. Mais elle a décidé de plus se préserver, et de faire plus dans le qualitatif que dans le quantitatif. “Je peux terminer à 20 heures mais prendre deux heures dans la journée pour des impératifs familiaux, promener mes chiennes, etc. Cela fait partie de ma liberté d’entrepreneur.”- Type
- Apport
- Implantations